L’Université de Fribourg compte de nombreux domaines d’études qui se différencient par leur organisation ou leur atmosphère de classe. Ambiance.

HISTOIRE CONTEMPORAINE – FACULTÉ DES LETTRES

Ô domaine d’Histoire Contemporaine, toi qui nous fait visiter les salles de classe les plus occultes et crouilles de Miséricorde, j’ai quelques mots à te dire. Avec ton organisation aussi carnavalesque que ton plan d’études, les débuts de semestre nous procurent chaque fois quelques sueurs froides. N’ayant pourtant pas choisi d’étudier les sciences mathématiques, je passe néanmoins des heures à faire des calculs savants pour avoir le nombre d’ECTS requis à la fin de chaque année. S’entassant dans les auditoires du bâtiment 3, c’est toujours agréable de prendre des notes, serrés dans les escaliers, tout en n’adressant pas la parole à son voisin. Car oui, nous avons beau faire partie d’une Faculté qui apprécie les langues, nous utilisons rarement la nôtre. On s’assied, on ingurgite la matière autant rapidement que nos mains peuvent suivre sur le clavier, et nous voilà assis deux heures plus tard, dans une autre salle, avec d’autres gens et parfois, « eine andere Sprache ». Pas facile certes de se faire des amis, reste que cet individualisme est tout de même navrant. ANONYME

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SCIENCES DE LA TERRE (GEOLOGIE) – FACULTÉ DES SCIENCES

Dans le département de géologie, le nombre d’étudiants ne dépasse que très rarement la petite dizaine. Méconnus et incompris des autres étudiants, nous travaillons dans le bâtiment du musée d’histoire naturelle de Fribourg. Si nous n’y sommes pas, c’est que nous nous baladons dans les Alpes pour quelques crédits supplémentaires. Bien que tous les autres étudiants ne soupçonnent pas notre existence, on se surpasse chaque jour pour atteindre l’excellence. Quant à ceux qui sont conscients de notre présence à l’Université, ils pensent qu’on ne fait que toucher des cailloux durant toute l’année. Ce qui n’est pas faux mais c’est un vulgaire raccourci. Solidaires et passionnés, nous accueillons volontiers tous les amoureux de la roche, de la nature et surtout de la bière. Par notre petit nombre, nous nous aidons mutuellement les uns les autres et espérons arriver ensemble au bout de l’année. FLORIAN LACHAT 

FACULTÉ DE DROIT

On nous prépare pour le pire avant notre première rentrée universitaire : la compétition, la concurrence, les faux-coups. Pourtant, c’est presque avec joie que les étudiants s’échangent les résumés et se partagent leurs astuces. Une envie de réussir, certes, mais accompagnée d’une volonté de s’échanger les clés pour y parvenir. C’est peut-être notre système d’examens annuels qui nous pousse à l’entraide. Comment réviser pour une année de matière examinée en cinq questions ? C’est en effet et en associant nos idées que l’on parvient à une technique plus ou moins cohérente… Et c’est peut-être même pour cela que Fribourg est reconnue pour sa Faculté de droit, car l’ambiance pousse à l’excellence collective. Plus on avance dans nos études, plus les groupes formés avant l’université s’ouvrent, se mélangent, s’agrandissent. Et petit à petit, les regards qui se croisaient se fixent, et là, on s’embarque dans une vraie discussion. MAYA BODENMANN

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FACULTÉ DES SCIENCES

En suivant un cursus inter facultaire, on se rend vite compte qu’un certain sectarisme, propre à chaque domaine d’étude, règne. Ici, très peu de mains se lèvent, chaque question est mûrement réfléchie avant d’être posée et la peur du ridicule est constante. Il faut le dire, des études en science font de nous une certaine élite et nous n’avons pas le droit à l’erreur. Après tout, n’importe quel quidam n’est pas toléré dans le cercle très fermé des « scientifiques ». Le langage familier y est proscrit et gare à vous si vous n’êtes pas plurilingue, le français et la Science ne semblent que très peu s’accorder. Malgré tout, un humour d’initiés semble persister, quoi de plus drôle que des pathologies, de la chimie et des mathématiques pour rire de bon cœur. Car il faut le dire, les chercheurs peuvent se montrer drôles, certes, mais parfois aussi un peu sadiques. Bien que de temps à autre, la ligne directrice est « marche ou crève » et que la compétition est rude, n’oublions pas que « le savoir est le pouvoir ». JODIE NSENGIMANA

FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES

C’est un fait, les étudiants SES passent beaucoup de temps entre eux. En même temps, être enfermés toute l’année dans Pérolles 21, forcément, ça rapproche !
 Et rien de tel que la machine à café pour nouer des liens. C’est d’ailleurs là que tu as le plus de chance d’en rencontrer un. En cours, ne te laisse pas tromper par ses grands airs : si l’économiste caché derrière son Mac n’est pas en train d’actualiser son Facebook, de choisir son nouveau tatouage ou de jouer à la bourse, mais bien de prendre des notes, c’est avec plaisir qu’il te les prêtera. Solidaire et rationnel, il sait bien qu’un jour, c’est peut-être lui qui aura besoin de ton aide ! Et si, comme lui, tu as la chance de finir les cours à midi, c’est volontiers qu’il t’invitera à prendre une bonne bière au Cyclo, son repère favori. PAULINE SEPPEY

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