La session « Signs of Life » du festival de Locarno se consacre aux essais, aux styles innovants. C’est dans cette catégorie que se range le film « 88:88 » et il y trouve tout à fait sa place.

Beaucoup d’images en transparence qui se répondent de manière abstraite, comme un délire entremêlé de dialogues entre philosophie et poésie. Tout se coupe et reprend, même la musique. Le spectateur est transporté dans un monde flou où les problèmes d’argent, les sentiments, les questionnements sur la vie sont mêlés. Des scènes de vie entrecoupées avec des images qui reviennent. C’est aussi la quête de l’infini perdu, le rude sentiment d’être comme un animal pris au piège dans sa finitude.
Au final, subsiste une incompréhension du tout mais un ravissement de l’œil. Comme un poème qu’on voit, qu’on entend et dont on cherche le sens.

Coralie Gil