58 ans d’histoire Spectrum : Episode 3
Il y a presque cinquante-huit ans paraissait le tout premier numéro de Spectrum, nous vous offrons un petit coup d’oeil dans le rétroviseur.
Le ton donné au journal limite les fioritures. Il ne manque tout de même pas quelques touches humoristiques. On relèvera, par exemple, dans l’éditorial : « vous ignorez qu’il y a ici, à Fribourg, des étudiants qui mangent de la vache enragée, pour autant qu’ils aient encore les moyens de se la mettre sous la dent. (Oui cher amis, malgré tous ceux qui passent leurs journées au tea-room !) ».
Toutes les rubriques sont présentes en allemand et en français, traduites quasiment mot à mot. Ce qui nous change d’aujourd’hui puisque nous vous proposons des articles différents dans les deux langues, et bien-sûr des traductions sur le site.
On trouve une petite annonce pour trouver un job d’étudiant, une rubrique du type « agenda » annonçant la soirée dansante de l’Academia, de 20h30 à 23h45, entrée à 1fr. Puis un véritable agenda présentant les manifestations culturelles et sportives. Ensuite vient le programme des films prévu par l’Academia. Relevons le film Justice est faite de André Cayatte (France), racontant le procès d’une jeune femme qui euthanasie son amant. L’euthanasie reste, plus de cinquante ans après, toujours un sujet d’actualité, comme le témoigne La Vanité de Lionel Baier, film sorti l’année passée et traitant du même sujet.
Toujours dans le style « bulletin d’information » les étudiants fribourgeois sont priés de « renoncer une fois seulement à leur weekend à la maison » pour participer à la grande fête du Dies Academicus.
Vient en dernier un appel à peindre des bougies, puis à les vendre. Les bénéfices étaient reversés en faveur des réfugiés hongrois, ayant fui à la suite de la révolution du 23 octobre 1956.
Ce sont les balbutiements des prises de position politiques de Spectrum. En effet, pour le rédacteur, il n’y a pas lieu de faire des belles promesses comme l’a fait la classe politique du monde libre, mais il faut « rester fidèles à l’œuvre commencée. » Ce qui bien-sûr, ne peut manquer de faire écho, à notre actuelle crise migratoire provoquée par le conflit syrien.
Lucie Besson
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