Le Cercle fribourgeois de débat et de rhétorique est une association estudiantine visant à donner à toutes les personnes qui le souhaitent les moyens d’être plus éloquentes grâces à des ateliers thématiques, des conférences et des débats sur des sujets qui intéressent les jeunes.
Les vertus du débat
Caton l’Ancien affirmait que pour pouvoir tenir un discours véritablement éloquent, il était nécessaire d’être reconnu comme étant « vir bonus, dicendi peritus », soit une personne de bien experte dans l’usage de la parole qui persuade. Le Cercle fribourgeois de débat et de rhétorique, attaché à cette conception humaniste de l’art oratoire, souhaite donner à l’ensemble des membres du corps estudiantin la possibilité de développer leurs capacités discursives à travers la pratique du débat. Cette association, que j’ai fondée il y a quelques mois avec moins de dix personnes, attire aujourd’hui plus d’une centaine d’individus intéressés par la rhétorique.
Dès le départ, notre objectif était relativement simple : créer un espace de discussion propice à la transmission d’idées et de connaissances. En effet, il nous paraissait important de présider à la tenue de débats constructifs et apaisés, guidés par la raison et conduits avec bienveillance. À l’instar de Socrate, qui cherchait à atteindre la vérité par le dialogue, nous croyons que c’est en confrontant nos opinions que l’on gagne en intelligence, et nous essayons par conséquent de faire nôtre l’une des maximes les plus célèbres du philosophe grec : « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ». Ainsi, en partant de l’idée selon laquelle nous avons toujours la possibilité d’accroître le champ de nos connaissances, nous souhaitons nous nourrir de la variété des parcours et des idées de nos membres pour tenter d’accéder à un savoir plus étendu. C’est pourquoi nous avons le plaisir de pouvoir compter sur la présence de personnes étudiant le droit, l’histoire, la biologie ou encore la psychologie. En effet, au fil de nos visites en auditoire, notre projet a pris une envergure considérable et notre groupe WhatsApp est actuellement composé de près de cent vingt personnes, issues des différentes facultés dont est composée l’Université de Fribourg.
Fonctionnement de l’association et prochains événements
Des débats sont organisés toutes les deux semaines autour de questions d’ordre sociétal, politique ou philosophique. Avant chaque rencontre, nous invitons les personnes qui le souhaitent à proposer des thèmes de débat puis à voter pour celui qui leur paraît être le plus intéressant grâce à des sondages réalisés sur Instagram.
Lors de nos réunions, qui ont lieu le lundi à 19 heures 30 dans la salle 3016 de Miséricorde, la soirée est généralement divisée en trois parties clairement distinctes. Tout d’abord, avant que le débat ne commence, les membres ont la possibilité de prendre la parole et de faire part de leur opinion sur un sujet de leur choix. Par la suite, le Comité présente brièvement l’enjeu du débat à venir avant de laisser la parole aux personnes qui ont souhaité participer à l’échange et à celle qui assure la modération. Après un échange allant de trente à cinquante minutes (divisé en parties thématiques), le débat prend fin et l’assistance est invitée à donner un compte-rendu bienveillant et constructif de la discussion à laquelle elle a assisté. En plus de garantir à toutes les personnes intéressées par le débat un espace de dialogue et de libre expression, le Cercle a également pour vocation de leur permettre de développer leurs capacités oratoires au travers d’ateliers et de rencontres régulières avec des personnalités publiques. Ainsi, pour le semestre de printemps 2023, les membres du Cercle auront la chance de bénéficier des conseils avisés de Mme Johanna Gapany, Conseillère aux Etats, et de Me Philippe Nantermod, avocat et conseiller national. Par ailleurs, une conférence (initialement prévue pour le 6 mars) de Marc Bonnant, avocat considéré par certains de ses pairs comme le plus grand orateur de langue française, aura lieu dans le courant du mois d’avril car, comme Talleyrand l’insinuait il y a deux cent ans, il nous semble que la parole soit une arme remarquable pour qui sait s’en servir.
