Pour la plupart d’entre nous, le Paléo Festival de Nyon correspond à six jours de fêtes et de concerts. Mais pour certains, ce festival est synonyme de travail. Voici le récit de six jours plutôt mouvementés dans les coulisses du Paléo.

Le stand Swissmilk

Le stand de Swissmilk sera notre point de repère. Ce grand bar offre un choix varié de produits à base de lait. Il comprend deux zones de travail. La première est située dans un camion à l’arrière du stand. Elle est chargée de préparer les différents produits laitiers. Ces derniers seront ensuite vendus aux festivaliers dans la seconde zone de travail située à l’avant du stand.  L’auteur de ces quelques lignes a travaillé durant toute la durée du Paléo Festival de Nyon au sein de ces deux entités. Elle y a donc préparé et vendu du lait sous diverses formes. Les festivaliers avaient ainsi le choix entre un verre de lait nature, des milkshakes ou du «frozen yogurt». Mais ces produits estivaux se sont tout d’abord fait voler la vedette par des boissons plus hivernales. Ce sont les chocolats chauds et autres laits au miel qui ont eu la faveur des festivaliers mardi soir.

Un début en fanfare

La raison d’une telle anomalie saisonnière est simple. Elle porte le nom de déluge. La Paléo a en effet connu un début en fanfare. Des trombes d’eau se sont abattues en quelques secondes sur la plaine de l’Asse. Résultat : un stand envahi par les eaux ainsi que par des festivaliers trempés et transis de froid. Autre conséquence de ce violent orage, les imperméables du stand s’arrachent comme des petits pains. Si bien qu’à la fin de la soirée, les stocks disponibles sur le stand sont épuisés. Place alors aux sacs-poubelle ! Et les membres du stand Swissmilk se transforment en drôles de stylistes. Tailler un imperméable dans un sac-poubelle n’est en effet pas donné à tout le monde. Surtout lorsque l’on est festivalier. Et que l’on n’a pas consommé que du lait depuis le début de la soirée…

Toutes sortes d’imprévus

De fait, travailler au stand du lait durant le Paléo vous apprend à faire face à toutes sortes d’imprévus. D’autres évènements que la pluie, la boue et le vent marquent irrémédiablement une semaine de travail au Paléo pour Swissmilk. Cette année, les membres du stand du lait ont donc dû composer avec plusieurs inondations de lait touchant l’ensemble du camion. Le lait étant glissant, quelques chutes ont aussi égayé les journées. Sans gravité heureusement. Il a de plus fallu gérer les diverses pénuries de matériel. Un festivalier, cela consomme énormément. Difficile dès lors de ne pas être en rupture de stock! Les six kilos de M&M’s destinés au «frozen yogourt» n’ayant pas suffi pour la journée de mercredi constituent un exemple édifiant.

Une demande en mariage

Mais les inondations, les glissades et les pénuries en tout genre sont vite oubliées. Une semaine au Paléo offre en effet d’autres moments, plus joyeux. Ces instants-là restent en mémoire. Ce sont des fous rires inexplicables (certainement provoqués par le stress et la fatigue accumulés). Des tentatives poussives d’exercer ses compétences linguistiques en allemand ou en anglais, heureusement face à des clients souvent très compréhensifs et patients. Et puis, ce sont ces fins de soirée durant lesquelles le rangement et nettoyage du stand sont égayés par des festivaliers quelque peu avinés. Cette année, une membre de l’équipe Swissmilk a même eu droit à une demande en mariage! Une preuve de plus que tout peut arriver au cours de ces six jours mouvementés du Paléo.

Marie Voirol