En marge du Festival du film de Locarno, le conseiller fédéral Alain Berset, en charge du Département fédéral de l’intérieur (DFI), plaide pour une politique culturelle au niveau fédéral.
Le Festival international du film de Locarno n’est pas seulement un lieu de rencontre pour les milieux artistiques. C’est aussi un lieu d’échange, où le monde politique peut être sensibilisé aux problématiques culturelles. Jeudi après-midi, en conférence de presse, le conseiller fédéral Alain Berset, en charge du Département fédéral de l’intérieur (DFI), annonçait officiellement vouloir « lancer la discussion sur une politique culturelle nationale ».
L’homme politique fribourgeois est un habitué du Festival du film de Locarno, qu’il a fréquenté bien avant d’être élu au Conseil fédéral. C’est à ces occasions qu’il a appris à dialoguer avec les représentants du monde artistique suisse. «Ces échanges m’ont convaincu d’une nécessité: nous devons développer une politique culturelle nationale» a-t-il déclaré. Cette politique culturelle, il la définit comme «respectueuse de la diversité, mais inscrite dans un monde global». Alain Berset affirme se faire «une très haute idée du rôle de la culture dans notre société». Selon lui, la culture contribue à forger l’identité suisse.
Pas d’entorse au fédéralisme
Le conseiller fédéral plaide donc pour «un vrai partenariat entre les instances fédérales, les cantons et les villes». Il ne souhaite pas la centralisation des compétences culturelles, mais plutôt une meilleure coordination de celles-ci. Concrètement, il propose de soutenir les scénaristes suisses. Financièrement, mais aussi dans leurs relations avec les producteurs. Ensuite, il table sur la révision de l’ordonnance sur l’encouragement du cinéma (OECin), qui entrera en vigueur le 1er septembre de cette année. Alain Berset espère ainsi « aboutir à une meilleure perception de la Suisse dans le monde, et tout spécialement dans le cadre culturel ».
Blaise Fasel