Avec the zero Theorem, Terry Gilliam, ancien Monty python, nous offre une belle réflexion sur l’humanité. Dans un futur proche, Qohen Leth, génie de l’informatique, attend son appel. Au bout du fil, il espère qu’on lui révélera la raison de son existence.
Le futur de Terry Williams est une version technologique et exagérée de notre époque terriblement cohérente. Le réalisateur s’est inspiré des modes et des courants actuels. Dans la rue, des femmes sont habillées aux couleurs des années 60. Le personnage principal, vit quant à lui, dans une ancienne chapelle aux meubles gothiques. La vie y est ludique et colorée, jusqu’aux livraisons de pizza. Mais sous ces aspects loufoques, ce monde cache une part sombre. Tandis que smartphones et autres moyens de connexion rythment les relations interpersonnelles, les personnes ont perdu tout contrôle sur leur bonheur et deviennent de simples pions. Des pions, d’une entreprise, d’un mystérieux management, destinée à retrouver ce fameux sens de la vie.
En mélangeant imaginaire et réalité, Terry Gilliam parvient à nous offrir une réflexion à la fois drôle et perturbante sur notre condition humaine. Christoph Walls, Qohen Leth, nous livre une prestation étonnante, en réussissant à camper son personnage et son combat intérieur à merveille. Mélanie Thierry, quant à elle, parvient avec talent à donner toute son ampleur au personnage de Bainsley. Prostituée, elle tente de séduire Qohen et de l’arracher à sa solitude tant désirée.
Avec des images magnifiques, ce film nous emmène en voyage face à nos questionnements et à nos rêves.
Valérie Vuille
sortie en salle prévue mercredi