L’écologie et le développement durable étaient ce week-end à Fribourg. Mais le festival n’est pas fini pour autant !
Ce Festival, qui existe depuis 2006 en Suisse, porte bien son nom: il propose des films traitant principalement de sujets liés à l’écologie, au développement, à la nourriture et à l’énergie. Des thèmes qui, à en croire l’influence de l’édition 2016, notamment à Fribourg, ne cessent de toucher de plus en plus de citoyens.
En effet, le Festival a démarré sur les chapeaux de roue ce jeudi 3 mars avec la projection du film « Global Partage » : des spectateurs ont dû visionner le film assis sur les escaliers ! Une première !
Deux reportrices de Spectrum s’y sont rendues et vous livrent des commentaires sur quelques films visionnés.
Dirty Gold War - de Daniel Schweizer
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Ce documentaire traite d’un sujet très rarement exploré, à savoir l’or, et plus précisément sa provenance. La majorité des stocks d’or vient des pays de l’Amérique du Sud, comme le Pérou ou le Brasil et sont souvent extraits dans des conditions misérables pour les mineurs. De plus, en Amazonie, les multinationales forcent les populations autochtones à quitter leur territoire afin qu’ils puissent extraire le précieux métal enfouis sous la terre.
La Suisse, en tant que premier pays importateur d’or au monde est directement touché par cette polémique et se doit de réagir. Comment est-il possible de connaître la provenance et les conditions de production de notre nourriture, de nos habits, mais pas celle de notre montre ou de notre bracelet ? Ce métal serait-il trop cher à nos yeux, lui qui compose neuf alliances sur dix ?
Depuis deux ans environs, des entreprises vendent des produits en or sous l’étiquette « fair trade », garantissant de bonnes conditions de travail pour les mineurs. Mais cette appellation reste lacunaire et ne s’est encore que trop peu développée.
Ce documentaire nous éclaire sur un sujet tabou, aux conséquences graves, autant éthiquement, qu’écologiquement.
Julie Bruelhart
Dirty Gold War - de Daniel Schweizer (Suisse - 2015)
69mn
Liberterres - de Paul-Jean Vranken & Jean-Christophe Lamy
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[quote text_size= »small » author= »Remi »] »Les deux tiers du monde ne veulent pas manger bio, mais manger à leur faim »[/quote]
Liberterres est un film-documentaire français traçant la vie de trois paysans et d’une paysanne, tous européens et liés par un même combat : lutter pour une agriculture respectueuse de l’environnement. Chacun y va de son initiative, en passant par la livraison à domicile de lait, jusqu’à former de jeunes burkinabés pour qu’ils puissent, à leur tour, faire de l’agriculture biologique dans leur pays.
Un documentaire touchant, parfois un peu lent, mais qui donne de l’espoir et qui surtout, jette un regard critique sur l’agriculture conventionnelle certes, mais aussi sur l’agriculture biologique en Europe. Il pointe ainsi du doigt une thématique peu soulevée et qui semble diviser le monde agricole.
Just Eat It - de Grant & Jen Baldwin
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Jen et Grant sont des cinéastes amoureux de nourriture. Après avoir entendu parler du gargantuesque gaspillage alimentaire et des personnes qui souhaitent contrer ce mouvement en fouillant les poubelles à la recherche d’aliments comestibles, le couple décide de relever un challenge : tenir 6 mois sans se nourrir d’autres choses que produits alimentaires destinés à la poubelle.
Entre combines pour se nourrir et exaspérations de ne pouvoir choisir ce qu’ils se mettent sous la dent, les narrateurs nous prouvent que dans un monde où tout est jetable, nous pouvons encore décider de la façon dont nous consommons.
Bien que le sujet ne soit pas réellement novateur, l’humour assumé et les images soignées nous permettent de passer un très bon moment tout en se sensibilisant à la lutte anti-gaspillage. Un documentaire nécessaire qui nous fait remettre en question toute la chaîne de l’industrie agro-alimentaire.
Jodie Nsengimana
Just Eat It - de Grant & Jen Baldwin (USA - 2014)
Langue : Anglais
73mn
Ce film concluait le Festival du film vert sur une touche plus légère et humoristique bienvenue.
Un apéro a ensuite été servi à l’ensemble des spectateurs, celui-ci était exclusivement composé de denrées récoltées, le matin même, par une des organisatrices dans différents cafés et restaurants. Il est assez aberrant que même à Fribourg, un tel gaspillage soit présent et permette de nourrir autant de personnes et, qui plus est, avec des produits de grande qualité (pâtisseries de Saudan, Jus de pommes bio, roastbeef et j’en passe).
Ce fût donc une expérience enrichissante que je recommande à tous !
Par nos journalistes Julie Bruelhart & Jodie Nsengimana.