7 Juillet
Après un déménagement et un nouveau départ dans une nouvelle école, Greta se lie d’amitié avec un garçon un peu bizarre et se fait terroriser par une bande de filles un peu intrusives. Ses parents décident contre son gré d’organiser une gigantesque fête pour son 15ème anniversaire, où elle se retrouve par la suite des événements dans une drôle de forêt sombre peuplée d’être fabuleux.
Girl Asleep est ce à quoi Alice aux Pays des Merveilles ou Labyrinth aurait ressemblé s’il avait été réalisé par Wes Anderson. Adapté d’une pièce de théâtre, ce film emploie le style de ce réalisateur dans un contexte plus naïf et féerique. L’apparence rétro et groovy des années 1960-1970, le jeu d’acteur statique, les ralentis et autres astuces stylistiques correspondent parfaitement à l’enjeu de cette fable coming of age.
Girl Asleep est un film touchant et poétique, qui plaira aux amoureux de contes et passionnés de l’époque baba-cool, tout âge confondu.
International Competition
Rosemary Myers, AU, 2015, 77’, coming of age – fairy tale
Une guerre de gangs tient place dans un quartier de Buenos Aires. Un chef de gang inconscient est mené à l’hôpital par son équipe qui prend un médecin et une infirmière en otage pour le soigner. Gravement blessé par du verre vert, ledit chef de gang s’est scarifié un S sur le torse et porte des vêtements bleus et rouges. Adeptes des DC comics, reconnaissez-vous le personnage ?
Il s’agit d’une adaptation on ne peut plus libre de la Justice League, où Batman est un policier motard et Wonder Woman un transsexuel. Ensemble, ils forment le « Super Gasoline Gang », accompagné des équivalents délinquants de Flash, Green Arrow et Canary. Ces derniers ne portant pas leurs noms tels que nous les connaissons pour des raisons évidentes de copyright, leur apparence et comportement sont suffisamment évocateurs pour être distingués et identifiés par tous les fans de comics qui se respectent.
Malgré ce pitch, ce qui paraît être un film d’action est plutôt huis-clos contenant des back-stories bariolées et énormément de dialogues. Hommage à la franchise la plus connue des comics américains (bye bye Avengers), Kryptonita met les super-héros dans un contexte plus réaliste que les blockbusters aux budgets pharaoniques dans lesquels ils sont trop souvent représentés.
Panorama El Dorado
Nicanor Loreti, AR, 2015, 80’, weird super heroes
N’avez-vous jamais été frustré par les actions d’un personnage de film sans pour autant être à même de l’influencer? Late Shift met un terme à ce sentiment en proposant une nouvelle expérience cinématique: le public décide la démarche à suivre via l’application smartphone « Ctrl Movie« . En réalité, cette idée de film interactif existait déjà dans les années 1960 en Allemagne sous le nom de « Kinoautomat« , où les spectateurs votaient à main levée et les opérateurs devaient changer de bobine à chaque décision prise.
Ici, votre influence s’opère très rapidement et sans briser l’immersion. À la manière d’un jeu vidéo Telltale, une barre de temps ainsi que deux à trois options s’affichent à l’écran. À cette première projection au NIFFF, le choix du public était très prévisible car il s’orientait majoritairement sur la prise de risque. Nous avons répondu au total à une soixantaine de questions, les décisions provoquant un rire occasionnel du public. Des sept fins possibles, celle que nous avons eue était proche de la fin préférée du réalisateur, qui a un penchant pour les mauvaises fins.
Dans ce film dont vous êtes le héros, vous un êtes étudiant londonien versé dans les algorithmes et les probabilités. Gardien de parking partiel, vous serez impliqué contre votre gré à un casse, puis à un accident de voiture. Comment vous en êtes arrivés là et comment vous vous en sortez dépend de la combinaison des réponses aux 180 questions possibles ainsi que de leurs 200 branchements supplémentaires. En prenant tous les fragments de réactions filmiques en compte, Late Shift durerait 4 heures.
La sortie en salle est prévue entre octobre et novembre 2016, mais existe déjà en version @ home sur Apple TV.