Dans les montagnes bouthanaises, une abesse disparaît. Kinley, policier, est envoyé dans le village pour enquêter et confondre la femme que tout accuse ; Choden.
Considérée comme une sorcière par le village, la jeune et belle Choden s’échappe. Kinley reçoit alors l’ordre de la retrouver sans réveler son identité afin de recueillir des preuves contre elle. Le policier doit alors faire face à deux défis : trouver des preuves pour arrêter son coupable et ne pas se laisser envoûter par la sorcière.
Le Bouthan, entre modernité et tradition, piété et corruption. Honeygiver among the dog nous plonge dans les mythes spirituels du pays. Tout y est beau et calme, la montagne respire la sérénité et aspire à y rester. Tout, jusqu’à ce que les personnages approchent de la ville où le rythme du film s’accélère bien que Choden semble échapper à toute cette agitation citadine.
Film à mystère, Dechen Roder qui multiplie les casquettes (auteure, réalisatrice, éditrice et productrice) nous distille au compte goutte les informations. On est pris d’affection pour Kinley, un policier comme on aimerait qu’ils le soient tous, qui se bat pour la vérité, redoublant d’audace et d’astuces. On lui pardonne sa naïveté que l’on place sous le coup d’une grande honnêteté. Héro simple et modeste, héro du quotidien. Non seulement Kinley est touchant mais Choden est réellement envoûtante dans sa bulle de zenitude.
Malheureusement plus diffusé, Honeygiver among the dogs est dans la sélection pour la compétition internationale. Il semble rassembler toutes les qualités lui permettant de rafler son premier prix. En première suisse, il n’est pas encore programmé dans les salles du grand écran.