Kaleche se réveille, amnésique au milieu du désert. Elle rejoint le camp de Kati Kati tout aussi étrange que ses résidents. Ils l’informent qu’elle s’y trouve car elle est morte et qu’eux aussi. Kaleche tente alors de comprendre et percer les mystères entourant ce lieu.
Comment sont-ils arrivés ici ? Comment sont-ils morts ? Qu’arrive-t-il à ceux qui partent ? Kaleche par ses questions dérangeantes perturbera le quotidien bien installé du camp. Un peu long au démarrage, particulièrement pour les personnes curieuses et avides de réponses comme moi, Mbithi Masya prend son temps pour exposer les éléments clés de son film. On aimerait tout savoir, tout de suite. On se retrouve un peu perdu, à l’image de l’amnésique Kaleche, propulsé en même tant qu’elle dans cet environnement qui nous échappe. C’est en cela que l’écriture du réalisateur, en collaboration avec Mugambi Nthiga, est très réussie.
Présenté en première projection et en compétition internationale parmi les longs métrages parmi 11 autres réalisations, Kati Kati a déjà remporté le FIPRESCI Prize (discovery) au TIFF de Toronto en 2016, le prix du meilleur film de l’AMVCA 2017 et le CinemAfrica 2017 de Stockholm.
Pourra-t-il ajouter à sa liste le FIFF ? C’est à vous de décider, rendez-vous dans les salles obscures ; encore deux séances sont programmées, toutes deux avec la présence du réalisateur et suivies d’un Q&A (questions&answers). Venez nombreux !