A l’heure où retentit la cloche de la rentrée universitaire, deux étudiants nous livrent leur point de vue sur la gestion de la grippe A à l’Université.
Jean Rime, littérature française, 5ème année master
1. La rentrée universitaire coïncide avec le premier pic de la grippe A prévu en septembre/octobre, as-tu peur de te rendre à l’Université? Quelles sont tes appréhensions au sujet de la pandémie?
Personnellement, je n’ai absolument pas peur de me rendre en cours. Il est clair que cette pandémie s’annonce très ennuyeuse par l’envergure qu’elle peut prendre, mais à l’échelle individuelle, elle semble plus désagréable que réellement dangereuse. Néanmoins, il faut prévoir des mesures raisonnables pour que l’Université, tout en remplissant sa mission, ne devienne pas un foyer de propagation privilégié de la maladie.
2. Le débat fait rage autour de la fermeture préventive des écoles, penses-tu que la décision devrait être prise de fermer l’Université?
Non, il ne faut pas fermer l’Université préventivement, ne serait-ce que parce que « l’Université » est une entité tout à fait abstraite: il y a plusieurs sites universitaires. La fermer dans sa globalité n’aurait aucun sens. Mais en cas de contamination, il faudra peut-être fermer certains bâtiments, déplacer ou reporter certains enseignements.
3. Si l’Université devait être fermée, quelles solutions proposerais-tu afin de maintenir la formation?
Il faudrait utiliser au maximum les ressources développées à l’Université (comme Moodle), favoriser des programmes de lectures individuelles, prévoir des cours-bloc, etc. S’il convient de se préparer sérieusement à la grippe A, il faut garder la tête froide et ne pas céder à la panique générale!
Viviane Brog, histoire, 5ème année master
1. La rentrée universitaire coïncide avec le premier pic de la grippe A prévu en septembre/octobre, as-tu peur de te rendre à l’Université? Quelles sont tes appréhensions au sujet de la pandémie?
Non, je ne crains pas particulièrement la rentrée. Je considère que la problématique de la grippe A doit être prise en considération de manière sérieuse, ce notamment en raison de sa propagation rapide. Mais à mon avis, rien ne sert de céder à une panique pour lors injustifiée.
2. Le débat fait rage autour de la fermeture préventive des écoles, penses-tu que la décision devrait être prise de fermer l’Université?
A mon avis, à moins qu’une grave pandémie ne se déclare et le justifie réellement, fermer l’Université, tout comme l’ensemble des écoles et autres institutions publiques d’ailleurs, n’est pas véritablement une solution.
3. Si l’Université devait être fermée, quelles solutions proposerais-tu afin de maintenir la formation?
J’imagine qu’il serait possible de créer des plates-formes de cours et des forums mettant un maximum de données à la disposition des étudiants, leur permettant ainsi d’échanger et de poursuivre au mieux leur formation.
Propos recueillis par Maude Bonvin (publié dans le Spectrum 4/2009 septembre)
1 comment
Mais quel connerie que mêmes les universités cèdent à cette hystérie complètement infondée!
Bien sûr c’est dans l’intérêt de l’industrie pharmaceutique toute cette hystérie collective!
Je suis contente que il y a un article critique dans le Spectrum, mais la critique est trop timide à mon sens. Si l’industrie pharmaceutique voudrait faire du bien à l’humanité (ce qui n’est évidemment pas du tout son but) elle ferait mieux de développer des vaccins pas chers contre le sida et la diarrhée et les autres maladies à cause desquels des milliers de gens et des enfants dans les pays pauvres meurent chaque jour. Mais inutile de rêver….
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