A l’heure de la rentrée universitaire, où affluent étudiants, professeurs et assistants venant des 4 coins du monde, faut-il craindre la propagation du virus de la grippe A? Actuellement, point d’alarmisme ambiant au sein de l’Alma Mater: la page du site de l’Université consacrée à la pandémie affirme qu’en l’absence de cas avéré au sein de l’établissement, «aucune mesure particulière n’y est en vigueur». Et d’ajouter que dès la rentrée une liste noire des cours à risque, c’est-à-dire ceux qui «seraient particulièrement affectés» par la grippe porcine, sera publiée.
«Stop the virus!»
En attendant, la prévention est le maître mot. A l’instar de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), l’Université de Fribourg conseille à ses étudiants de se munir d’un stock de 50 masques de protection chacun, «afin d’éviter d’éventuelles contaminations». Cette mesure s’associe à quelques recommandations d’usage: se laver les mains régulièrement, éviter les embrassades, garder une distance de sécurité face à un individu présentant un état grippal et se moucher à l’aide de mouchoirs jetables. «Stop the virus!» lancent des affichettes rappelant ces différentes recommandations et stratégiquement placardées… sur les portes des WC.
Interrogé par le Spectrum, le recteur, Guido Vergauwen, nous informe qu’en plus de ces mesures préventives une task force a été mise en place, avec pour tâche d’évaluer les besoins vitaux des différents services de l’administration. Ceci dans un but bien précis: assurer le bon fonctionnement de l’Université en cas de pandémie. Le rectorat se veut néanmoins confiant: «une fermeture de l’établissement n’est heureusement pas prévue pour l’instant». Et de poursuivre qu’ «il faudrait aussi voir si l’Office Cantonal de santé voudrait ordonner certaines mesures spécifiquement pour les écoles. Pour le moment ce n’est pas le cas». Les portes du savoir restent donc ouvertes et le recteur ne compte pas ajourner la rentrée universitaire. Tant pis pour ceux qui espéraient prolonger leurs vacances!
L’uni bientôt fermée?
Pourtant, les pronostics annoncent une première vague pandémique dès le mois d’octobre qui pourrait elle entraîner la fermeture de l’Université. Une telle éventualité ne serait pas sans conséquence pratique, notamment au niveau des cours et examens, et certains étudiants craignent de voir leurs études se prolonger si des professeurs n’étaient plus en mesure d’assurer les cours. Propositions de solutions avancées par le recteur en cas de fermeture prolongée: «Dispenses raisonnables avec lectures supplémentaires à domicile, mise à disposition généreuse des notes de cours et adaptations des délais d’examens». Reste à espérer que le virus, s’il avance masqué, ne vienne pas hanter les murs du monde du savoir.
Plus d’infos: www.unifr.ch/home/h1n1_fr.php
Par Maude Bonvin (article paru dans le Spectrum 4/2009 septembre)