Vingt-quatre heures à l’Université de Fribourg: top chrono!
Ce matin, à peine levée, un coup d’œil à ma lucarne me confirme les prévisions météorologiques de la semaine: brouillard et pluie. Ciel changeant, mais humeur au beau fixe! Je me traîne jusqu’à la salle de bain. Et oui, pas besoin de me presser dès les premières minutes de la journée, ma coloc doit être encore en train de lézarder dans la baignoire comme à son habitude. À peine habillée, je vois le bus me passer sous le nez. Je vais arriver en retard aux cours. À moins que…
Imitant la plupart des habitants de la ville, j’enfourche mon vélo et pédale jusqu’à notre Alma Mater. Deux crevaisons plus tard, je me retrouve assise sur les bancs «d’école», pile à l’heure. Un ouf plus tard, je me rends compte que le texte à l’étude du jour et à télécharger sur moodle est aussi blanc que les nuages à l’horizon. Aïe, il y a dû avoir erreur à l’impression. Au vu de la file d’attente devant les photocopieuses, pas le temps de copier la version imprimée de ma voisine. Le cours commence.
Midi sonne à la cathédrale, il ne me reste plus qu’à aller affronter la jungle «mensanesque» de notre chère cantine. Tel Tarzan surfant entre les lianes de la forêt vierge, je me fraie un chemin entre les tables, plateaux et étudiant(e)s. Je tente vainement de retrouver mes amis, mais impossible d’y voir clair à travers cette marée humaine. Je décide donc de les appeler… Peine perdue: avec le brouhaha ambiant, ils n’entendent pas leur natel sonner. Déconfite, je bats en retraite et décide d’aller me restaurer dans un endroit plus calme, la cafétéria des Lettres.
L’après-midi, les cours m’attendent à Pérolles II. J’enfourche mon cheval à deux roues et pars à la conquête du vaste château de béton. Après avoir bataillé ferme pour trouver la salle de cours, je me transforme en marathonienne de la prise de notes.
17 heures, les cours sont terminés. Je file sur mon vélo d’acier au spinning, «indoor cycling» comme signale le programme des sports de l’Uni. L’avantage d’être en salle, c’est que la selle de ta bicyclette n’est pas inondée par la pluie!
À la fin de la séance sportive et après une douche bien méritée, je regagne le havre de paix de mon appart. Dernier effort de la journée, m’asseoir à la table de la cuisine pour déguster un délicieux plateau de rösti concocté par ma colocataire d’outre-Sarine. Je me dis que parfois la vie en colocation a tout de même du bon!
Par Maude Bonvin / Photo de Julie Rudaz