Le lundi 10 mars, l’ESN invitait les étudiants à une présentation, accompagnée d’une «séance d’information sur Erasmus de manière plus générale». Car la question était sur toutes les lèvres: que va-t-il advenir des associations et organismes liés à Erasmus après les récents bouleversements politiques?
Le point sur ESN
Erasmus Student Network (ESN) est l’organisation chargée de favoriser la mobilité estudiantine. Présente dans plus de 30 pays et 400 hautes institutions, celle-ci se réparti au niveau international, national et – pour la Suisse – cantonal. Ainsi, ESN Fribourg compte une dizaine de membres qui organisent des activités allant du week-end de ski au City Tour pour initier les étudiants en échange à la culture fribourgeoise.
Autant dire que la suppression d’Erasmus + a fait l’effet d’un coup de tonnerre. «Nous pouvons comprendre les raisons pour lesquelles cette décision a été prise, mais elle ne nous satisfait clairement pas» a lancé Alexandre Hannema, membre d’ESN Suisse, lors de son allocution.
Et maintenant?
Comme l’a annoncé ESN durant la présentation, la première réaction a été de s’informer. D’autres groupes comme l’UNES, SERI ou CH Foundation ont également été contactés. Puis les choses ont commencé à s’organiser: on évoque un projet d’Erasmus parallèle. Selon les explications d’Alexandre Hannema: «Un budget a été voté par rapport à Erasmus +. Théoriquement, il pourrait être utilisé par la Confédération pour financer un Erasmus parallèle, mais il faut encore l’accord du Conseil Fédéral». Et si cet aspect financier reste encore flou, ESN peut d’ores et déjà compter sur un large soutien international: les autres universités du réseau d’ESN, mises au courant, ont en effet «très vivement réagi». Si toutes n’ont pas encore répondu à l’appel d’ESN Suisse, la plupart se sont montrée inclines à un travail en collaboration.
«Ce n’est qu’une question de temps»
Alexandre Hanneman ainsi que les représentants invités à la présentation se veulent positifs et se sont montrés rassurants. Alors que la représentante du Bureau Erasmus de la Faculté de Droit a assuré que les équivalences de crédit ne poseront pas problème dans le cas où l’Erasmus parallèle verrait effectivement le jour, ESN Fribourg a encouragé l’auditoire à continuer à s’inscrire pour des séjours en échange. Quant à Alexandre Hanneman, il pense que «ce n’est qu’une question de temps» et espère que le projet d’Erasmus parallèle ne sera que provisoire. ESN a en tout cas affirmé qu’elle «mettra tout en œuvre pour que les étudiants puissent partir l’année prochaine» même si ceux qui avaient prévu de partir pour 2014/2015 ont été appelés à «une plus grande flexibilité» par la représentante du Service des Relations Internationales.
Lise-Marie Piller