Pour sa troisième projection sur la Piazza Grande, le réalisateur Eran Riklis nous offre un film plein d’émotions et de réflexions.
Avec Dancing Arabs de Eran Riklis, projeté hier sur la Piazza Grande en avant première mondiale, le festival du film de Locarno lance un message de paix et de tolérance. Le film retrace le parcours d’un jeune palestinien se retrouvant admis dans un lycée prestigieux de Jérusalem. Entouré de Juifs, le jeune homme sera confronté à toutes les faces du conflit opposant Israël et Palestine. A l’école, les cours d’histoire, de philosophie ou encore de littérature s’opposent. Dans la rue, les uns le menacent, tandis que d’autres l’ignorent. En amour et en famille, les différences de religion mais aussi de pensées font obstacle à son bonheur.
Une histoire humaine
Suivi par une caméra recherchant avant tout à révéler l’émotion, le jeune homme trace sa route. Il fait fi des préjugés, en joue et brise les règles. Le film d’Eran Riklis ne propose pas seulement une histoire sur la tolérance, mais également un récit sur l’homme. Ramenant la politique et les conflits à une affaire de personnes, Dancing Arabs ne cherche pas la simplicité et éclaire la situation du jeune homme et de ses proches sous un jour nouveau. Loin des regards trop distanciés ou des livres d’histoire, les points de vue sont multiples et les justifications aussi.
Eran Riklis a déjà obtenu deux fois le prix du public sur la Piazza Grande, avec Syrian Bird en 2004 et The Human Resources en 2010.
Valérie Vuille
Dancing Arabs, 2014, 105’
Director : Eran Riklis
Catégorie « Piazza Grande », Festival del film Locarno
