Le nouveau film de Luc Besson, Lucy, a été présenté hier soir à la Piazza Grande. Ce thriller de science fiction ravira les amateurs d’actions.

 A Locarno, il est de tradition d’ouvrir le festival avec un blockbuster et le nouveau Luc Besson s’y prêtait parfaitement. Mélange d’action et de science fiction, le film nous promet une réflexion sur la condition humaine. Une jeune femme voit ses capacités se développer à la suite de la consommation involontaire d’une nouvelle drogue. Au fur et à mesure qu’avance l’intrigue, cette dernière colonise son cerveau jusqu’à pouvoir mettre à profit 100% de son potentiel. Le film cherche à susciter une réflexion, en se basant sur le fait que l’humain n’utilise que 10% de ses capacités cérébrales.

Une intrigue trop lisse

On regrettera son esthétique et son intrigue trop lisse desservant les propos. Tout est trop clair, trop expliqué, le spectateur se retrouve démuni de ses propres fonctions cérébrales et se voit contraint de suivre des pensées rocambolesques mélangeant des principes tels que le temps, l’évolution de l’espèce ou encore la matière. Le tout est accompagné de scènes d’action, qui ne nous épargnent rien. On verra ainsi des courses poursuites, des fusillades et bien sûr le sacro-saint ralenti.

Si l’intrigue se tient et pourra plaire aux amateurs de blockbuster, on notera également le jeu de Scarlett Johansson. Mettant à profit toutes sa palette d’émotions, la star porte son personnage et le film dans son entier. Elle passe d’un jeu humain et réaliste à une indifférence robotique, rappelant ainsi le film Under the Skin de Jonathan Glazer, également sortie en 2014, ou le même parcours se produit en sens inverse.

Un film qui promet beaucoup donc et ne se détache qu’à travers ses scènes d’actions.

Valérie Vuille

Lucy, 2014, 89’
Director : Luc Besson
Catégorie « Piazza Grande », Festival del film Locarno