Nature à perte de vue, quête de soi et flash-back. Wild nous fait voyager dans les profondeurs de l’âme humaine.

Qui, dans un moment de profond désespoir, n’a jamais rêvé de tout quitter pour offrir à sa vie un nouveau départ? Ce projet demeure pour la plupart des gens au stade de chimère, mais Cheryl Strayed est hors norme. Ne sachant comment sortir de l’impasse dans laquelle l’ont menée ses diverses addictions, elle n’hésite pas à prendre le départ du PCT, une marche de 1700 kilomètres à travers les États-Unis. «Wild» nous embarque avec Cheryl dans ce voyage qui, au-delà d’un défi physique hors-norme, se transforme au fil des kilomètres en véritable quête de soi.

Le périple de Cheryl est entrecoupé de flash-back qui permettent au spectateur de comprendre quel drame a poussé cette jeune femme à se lancer dans une telle aventure. Ces séquences amènent une certaine profondeur au film en lui faisant dépasser la dimension de simple road-movie. Elles sont toutefois parfois utilisées à outrance et empêchent le spectateur de s’immerger totalement dans le voyage.

Le réalisateur Jean-Marc Vallée parvient cependant à traiter les thèmes du deuil et de la quête de soi avec pudeur et sensibilité, sans tomber dans le mélodrame larmoyant. Le propos du film est en outre servi par de magnifiques plans qui confèrent une remarquable valeur esthétique au film.

Marie Torello

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