Après s’être enflammé pour célébrer sa 15ème édition, le NIFFF est de retour cette année tel un OVNI planant au-dessus la ville de Neuchâtel. Tour d’horizon de la puissance cinématographique qui nous attend prochainement.
Le festival international du film fantastique de Neuchâtel battra son plein du 1er au 9 juillet et présentera une seizième fois les perles du cinéma de genre. La programmation riche en quantité et en diversité a de quoi ravir les fieffés nifffiens. En l’espace de ces neuf jours, 102 longs-métrages et 29 courts-métrages produits par 42 pays différents seront diffusés. Le NIFFF aura l’honneur d’être l’hôte de 5 premières mondiales, 7 premières européennes et 52 premières suisses. De plus, 16 conférences et rencontres publiques se dérouleront durant l’événement.
L’affiche en survol
La compétition internationale comprend 14 titres issus d’une douzaine de pays, dont trois sont réalisés par des femmes. La section New Cinema from Asia voit également un cosmopolitisme notable ; sur les 8 films présentés, 7 proviennent de pays différents. Amazing Switzerland sera inauguré cette année comme section du programme désormais permanente au NIFFF, afin de promouvoir le cinéma de genre bien de chez nous. Y sera présenté Late Shift, le premier film interactif au monde dont la trame dépendra du vote du public. Cependant, le focus de cette année est le cinéma de genre latino-américain : Sous l’appellation El Dorado, dix films récents prouveront l’importance qu’occupe ce continent dans le paysage cinématographique.
La catégorie Ultra Movies accueillera des habitués du NIFFF, tel que Yoga Hosers, le nouveau film de Kevin Smith invité au festival il y a deux ans. Le long-métrage japonais Hentai Kamen : The Abnormal Crisis, sera également projeté. Il s’agit de la suite d’un film déjanté diffusé à la 13ème édition du NIFFF et non sans raisons grandement apprécié par le public ; le protagoniste est un super-héros au visage masqué par une petite culotte, source de ses pouvoirs. La bande-annonce de ce film a été diffusée en guise d’amuse-bouche lors de la conférence de presse. À la fin de son visionnage, même la directrice artistique et les directeurs de la programmation ont dû s’arrêter un instant pour étouffer leurs rires. Signe avant-coureur de l’ambiance qui régnera au festival cette année…
Hommages et People
Le traditionnel invité d’honneur du festival n’est pas des moindres ; le NIFFF annonce la venue de l’illustre réalisateur et compositeur John Carpenter qui se produira en concert le 6 juillet. Dix-huit de ses œuvres cultissimes sont au programme, allant de Halloween à The Ward en passant par In the Mouth of Madness. La Carte Blanche est donnée à Darius Rochebin, qui a jugé bon de faire circuler Orange Mécanique sur grand écran. La section Histoire du Genre inclut 6 documentaires inédits sur le film fantastique, dont trois ont été réalisés par le documentariste français Yves Montmayeur.
À la suite de leur disparition cette année, le festival propose un hommage à Prince avec Purple Rain et à David Bowie avec The Prestige et The Man Who Fell To Earth. Ces films seront diffusés en Open-Air. Dr. Folamour sera également projeté sous la belle étoile, en hommage au décès de son chef décorateur Sir Ken Adam.
Au-delà du grand écran
Hormis le matage de films, des activités supplémentaires auront lieu durant la semaine du festival avec la participation de professionnels. Le Dirty Quizz Contest qui aura lieu le 7 juillet consiste à faire s’affronter des équipes de nifffiens sur différents défis : karaoké battle, blind test musical, déguisement spontané, quizz sur le NIFFF et doublages de scènes cultes. En collaboration avec Couleur 3, les gagnants seront récompensés par des billets de concerts et de cinéma.
Le symposium habituel sur les FX Imaging The Future aura cette année pour sujet les reality games, des jeux vidéo plus utiles que ludiques employés dans la santé, le social et l’éducation. La table ronde littéraire New World of Fantasy en partenariat avec le Cercle d’Auteurs de Polars Romands et La Maison d’Ailleurs accueillera quatre écrivains suisses ainsi que le bédéiste de science-fiction Frederik Peeters. Enfin, le colloque Series Storyworld, accompagné par une demi-douzaine d’invités suisses et internationaux, portera sur « les principes élémentaires à l’écriture d’une fiction sérielle ».