Attendu au tournant par les critiques Rock du monde entier, Concrete and Gold se fait descendre en masse depuis sa sortie. Si certains crient au scandale pour le manque de cohérence du groupe, d’autres s’indignent de voir Dave Grohl flirter avec la Pop. Il y a effectivement un fossé entre cet album et les premiers. Une galaxie si on le compare à l’époque où Grohl jouait encore de la batterie dans ce petit Power Trio appelé Nirvana.

L’idée du leader était de mélanger les genres, trouver le compromis idéal entre la lourdeur du Rock et la sensibilité Pop. C’est en écoutant la radio dans sa voiture qu’il tombe sur The Bird and The Bee, le duo du producteur Greg Kurstin qui travaille, entre autres, avec Sia et Adele. Pas tout à fait le même registre. Emballé par le son et le travail de production, il décide de l’engager pour être aux manettes de Concrete and Gold, 9^ème galette du groupe.

Plus qu’un réel mélange homogène de genres, les chansons alternent de phase en phase, de moment calme à plus énervé. Il y a des chœurs pratiquement partout, destinés à rendre les refrains plus accrocheurs, et parfois appuyer la ligne de chant principale. Les riffs susceptibles de plaire aux fans de la première heure sont malheureusement peu nombreux, mais mis en avant par un bon travail de Kurstin qui a réussi à gonfler le son des guitares quand il le fallait. Le refrain de Run est un parfait exemple.

J’ai personnellement toujours préféré voir Dave Grohl casser baguette sur baguette derrière des fûts. Il y a néanmoins beaucoup de bonnes choses dans ce disque ; du son, atypique pour les Foo Fighters, en passant par le placement et la justesse des voix. Le principal reproche réside dans les transitions qui sont souvent mal amenées et trop inattendues. Il faut saluer la tentative, aussi douteuse soit elle, de créer une musique neuve, et, soyons honnête, plus commerciale. Si le premier objectif est discutable, le deuxième, lui, est dans le mille, puisque beaucoup de chansons sont accessibles et en harmonie avec leur temps.

Crédits Photo: Slowshow.fr
Crédits Photo: Shop Foo Fighters