On la croise au détour d’une rue, au coin d’un immeuble
Autant vous le dire tout de suite : selon mon humble avis, les boîtes à livres sont une des meilleures idées que l’humanité a pu avoir. L’idée de partager des livres que l’on a aimés avec des inconnus me plaît tellement. Les livres ont maintenant leur vie propre. Achetés ou reçus, lus et posés dans la boîte à livre. Qui sait jusqu’où ira Central Park de Guillaume Musso ? Roman des vacances, acheté On-ne-sait-où par On-ne-sait-qui. Il ou elle le déposera dans une boîte à livre. Quelques lecteur∙ice∙s plus tard, je le tiens dans mes mains : pas tellement mon style, ce genre de livres. Et si je lui donnais une chance ? JAMAIS de ma vie, je n’aurais acheté un Musso. Pourtant je l’ai ramené chez moi, je l’ai lu et j’ai été déçue en bien.
Revers de la médaille
On y trouve des best-sellers, des classiques. Et des perles oubliées au fond d’une bibliothèque. Mais on y trouve trop souvent des livres mal orientés. Ceux-ci devaient prendre le chemin du container « papier ». Horreur ! Des livres au papier, comment osez-vous ? Voilà, les livres sont comme nous. Ils naissent, vivent et meurent. Il y a un temps pour tout. En 2018, plus personne ne veut de « L’album des jeunes » édité en 1985. Ou pire : un calendrier familial de 2013 (voir photo) ou encore la brochure pour la prévention des accidents en milieu domestique de la Suva, éditée en 1999 (non représentée). Cela ne sert à rien de le mettre dans la boîte à livre. Dans quelques jours, il sera à la déchèterie. A la rigueur, si vous avez la phobie de jeter des livres devenus inintéressants, contactez un∙e historien∙ne.
La prochaine fois, avant d’aller déposer vos livres dans ce petit temple posez-vous la question : va-t-il encore apporter de la joie ? Si oui, donnez-le. Si non jetez le. Merci.
Crédits Photo : Lucie Besson