New York, fin du 19ème siècle
Le Knickerbocker est un hôpital doté d’une excellente réputation, notamment grâce à son chirurgien en chef, John Tackery. Son bel équilibre prend un sacré coup lorsque les propriétaires de l’hôpital imposent un nouveau chirurgien adjoint. Il est excellent, a étudié à Harvard, travaillé à Paris. Et surtout, il est noir. Beaucoup trop pour un établissement blanc dans ce contexte de ségrégation raciale à l’américaine.
Mais la période ne respire pas uniquement le racisme : elle voit aussi arriver d’incroyables découvertes scientifiques et médicales, en même temps que l’Amérique voit arriver des vagues d’immigrants européens en quête de liberté et de réussite sociale. L’époque est complexe, dense et difficile à vivre.
Ce qui fait la force du scénario, c’est justement l’usage qui en est fait. Le moindre rouage de la vie est utilisé pour briser les personnages de manière méthodique. Et il va falloir de l’acharnement pour y parvenir, parce que tous les intervenants vont lutter fermement à grands coups de rêves brisés et de volonté.
La musique, finalement, porte le tout de manière subtile. Elle exacerbe les sens et les sentiments tout en collant aux personnages, aux costumes et aux décors au point que l’on ne l’entend plus, alors qu’elle rythme chaque épisode de sa respiration.
Si l’on ajoute à cela sa fascinante part d’ombre, cela en fait tant objectivement que subjectivement la meilleure série du monde.
2014 – 2015
2 saisons de 10 épisodes
Réalisateur : Steven Soderbergh
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