« De Gauche à Droite », c’est la série politique de Spectrum! Retrouvez l’interview expresse de deux jeunes membres de partis politiques, en partant des plus à gauche pour arriver aux plus à droite!

Les jeunes Verts

Giulia Tognola, âgée de 18 ans, est actuellement membre du parti des Verts fribourgeois.

Giulia Tognola.

Pourquoi s’être lancée en politique ?

Mon intérêt pour la politique a commencé vers mes 12 ans. Cela a toujours été un sujet dont on parlait à la maison mais surtout qui titillait ma curiosité. En grandissant, je m’y suis toujours plus intéressée et j’ai petit à petit compris avec quelles idées j’étais en accord. L’année 2019 m’a donné plusieurs occasions de participer à des manifestations et grèves qui m’ont enthousiasmée (grève des femmes, grève du climat, …). À partir de là, j’ai été totalement convaincue que je voulais mettre la main à la pâte pour faire évoluer le monde dans lequel nous vivons et nous vivrons.

Comment décririez-vous votre parti politique et pourquoi l’avez-vous choisi ?

Comme on peut clairement le comprendre grâce à notre nom, la lutte principale dans laquelle nous nous engageons est celle de l’écologie. Nous nous battons pour un monde plus « vert ».

J’ajouterais à cela aussi qu’une de nos priorités est de mettre en œuvre une politique ambitieuse pour une vraie égalité des chances, pour « ne laisser personne de côté ».

Quelles sont les valeurs ou les thématiques phares qui vous tiennent personnellement à cœur ?

En tant qu’une des dernières recrues des Jeunes Vert·e·s, je me sens concernée par la plupart des sujets que nous abordons entre nous. Ce dont je suis certaine c’est que je veux pouvoir investir toute mon énergie dans des actions concrètes et non pas que dans de beaux discours.

Aujourd’hui, je constate qu’une thématique qui me tient déjà particulièrement à cœur est celle de l’égalité, en particulier l’égalité hommes-femmes.

J’aimerais pouvoir faire évoluer les choses à mon échelle car j’ai la conviction que l’investissement de toutes et tous est fondamental pour qu’un changement s’opère.

Quel est l’avantage de votre parti ? Comment le décririez-vous ?

Notre parti est un jeune parti qui est en train de s’imposer dans la cour des grands. Il laisse donc beaucoup de place à notre créativité et nos ambitions. C’est un jeune parti mais aussi un parti de jeunes. En plus de cela, l’égalité dont je parlais ci-dessus est très bien représentée chez Les Vert·e·s, particulièrement au niveau national.

Que diriez-vous à quelqu’un qui hésite à se lancer en politique ?

S’iel en a envie, il ne faut pas se priver. Notre société a besoin de personnes motivées et convaincues de leurs idées. Même si nous vivions en Suisse, pays souvent cité comme exemple de la démocratie directe, celle-ci n’est pas acquise. La cité ne peut pas survivre et prospérer sans l’engagement de ses habitant·e·s, il est fondamental que chacun·e participe.

Un mot de la fin ?

Girl power.

Les jeunes Verts Libéraux

Ana Fontes Martins âgée de 29 ans est la présidente du parti vert libéral du canton de Fribourg.

 

Ana Fontes Martins.

Pourquoi s’être lancé en politique ?
Vouloir me lancer en politique s’est fait dans le constat que mon action citoyenne devait être complémentaire au niveau politique. C’est là que beaucoup de choses se décident. La votation sur l’initiative populaire « Contre l’immigration de masse » qui a eu lieu en 2014 m’a profondément choquée. Que cela passe en votation populaire m’a fait un électrochoc, c’était la goutte d’eau.

Comment décririez-vous votre parti politique et pourquoi l’avez-vous choisi ?

Le parti vert libéral organisait une séance d’information à Bulle, j’habitais alors en Gruyère. Je considère le PVL comme un parti du centre et j’aime penser que c’est un parti de compromis. Les émotions sont importantes, elles représentent les valeurs personnelles et me motivent mais au-delà, le parti vert libéral regarde les questions dans leur globalité. Le parti s’apparente au libéralisme social et est progressif-conservateur. Il souhaite amener un progrès sur du long terme, ce qui n’est pas le cas de tous les pans de la société.

On s’appuie sur les trois piliers de la durabilité qui sont : social, environnement et économie.

Quelles sont les valeurs ou les thématiques phares qui vous tiennent personnellement à cœur ?

Nous ne sommes pas un parti dogmatique et nous réfléchissons objet par objet. J’ai l’impression que si on va dans les extrêmes, on obtient une vision très simple ou catégorique. C’est un parti qui peut peut-être parfois prendre plus de temps pour se positionner mais il réagit plus vite pour des questions concernant la discrimination, la population LGBTQIA+, le respect des animaux, les politiques énergétiques. Dans un monde idéal, l’écologie ne devrait pas être un programme politique mais une vision transversale.

Progressif parce que nous ne sommes pas à tout prix pour le protectionnisme ou pour la fermeture des frontières, mais pour une collaboration avec des partenaires, surtout avec l’UE.  On tend à défendre les libertés individuelles de chacun qui ne sont pas acceptées par une vision traditionnelle, c’est aussi ça le libéralisme : non pas économique mais social. Chaque individu a le droit de s’épanouir en faisant des choix personnels. Bien sûr, toujours dans le cadre du respect des autres et de la planète.

Quel est l’avantage de votre parti ? Et comment le décririez-vous ?

Nous sommes un parti qui aimons beaucoup se ranger du côté de la vie, de la recherche et du développement de la science. Les politiciens ne sont pas nécessairement des experts scientifiques. Il s’agit de savoir écouter ces personnes qui produisent des recherches. De plus, être un parti récent, voire nouveau comparé à d’autres partis, signifie qu’on ne peut que grandir, donner beaucoup de place au sang neuf. On est moins dans la compétition interne.

Que diriez-vous à quelqu’un qui hésite à se lancer en politique ?
Il est important de prendre le temps de réfléchir à quel parti rejoindre. Je ne pense pas qu’il y en ait un qui nous matche à 100%. J’ai un peu de peine à identifier notre identité personnelle à notre identité politique, je dis « je suis chez les Vert-Libéraux » et non pas « je suis verte libérale ». On a une vie à côté, une famille et un travail, et peut-être la politique à côté. Ce qui est important c’est de se demander quels sujets nous intéressent et de choisir à quel point on va s’investir dans un parti. Il n’y a donc pas besoin d’être un carriériste, mais si on est ambitieux c’est ok de l’accepter, il n’y a jamais trop de gens ambitieux. La politique est transversale dans tellement de points et les gens s’y intéressent plus qu’ils ne le pensent.

Un mot de la fin ?    
Fun. Il faut profiter de s’inscrire quand on est jeunes ! Oui on est une association, on a des statuts mais il faut aussi donner aux membres la possibilité de se rencontrer. L’aspect convivial est à retenir !

Texte: Maxime Corpataux & Aline Fagnoli.

Les jeunes Verts
Site Web: www.verts-fr.ch/fr/jeunes-verts/
Instagram: @jeunesvert.e.s.fribourg
Facebook: Jeunes Vert-e-s Fribourg / Junge Grüne Freiburg
Les jeunes Verts Libéraux
Site Web: www.fr.vertliberaux.ch/parti/jpvl.html
Instagram: @jvlsuisse
Facebook: Jeunes Vert’libéraux