« De Gauche à Droite », c’est la série politique de Spectrum! Retrouvez l’interview expresse de deux jeunes membres de partis politiques, en partant des plus à gauche pour arriver aux plus à droite!
Le Parti Démocrate-Chrétien / Le Centre
Adélaïde Mornod, 21 ans, membre du comité des jeunes centristes fribourgeois nous révèlent son envie d’être en politique.
Pourquoi s’être lancé en politique ?
C’est en quelque sorte une réponse à une envie de faire évoluer les choses et de changer certaines manières de vivre qui ne sont pas justes à mes yeux.
Maintenant ce qui me motive à continuer mon engagement en politique, c’est d’entendre mon grand-papa me raconter ses années au conseil communal et dans les différents comités et associations de son village. C’est un véritable exemple pour moi de voir un engagement aussi fructueux, aussi désintéressé et aussi sage que celui de mon grand-papa.
Comment décririez-vous votre parti politique et pourquoi l’avez-vous choisi ?
Le Centre/PDC était le parti avec lequel je partageais les valeurs et les idées. C’est toujours le cas actuellement d’ailleurs. En fait, j’ai de la peine à me voir dans un parti de gauche ou de droite qui tire vers les extrêmes. D’une part parce que je ne partage pas la manière de mettre en pratique leurs idéologies et d’autre part parce les solutions ne s’y trouvent pas. Il faut savoir discuter, écouter et trouver une manière de faire qui prend en compte les différents avis. Ce n’est pas de la compromission, c’est la démocratie.
Quelles sont les valeurs ou les thématiques phares qui vous tiennent personnellement à cœur ?
J’étudie l’histoire de l’art et la culture me tient beaucoup à cœur. Par culture, j’entends la musique, le théâtre, l’art et le patrimoine. J’estime que la culture doit être atteignable pour toutes et tous, dès le plus jeune âge. J’aimerais une culture plus familiale et plus accessible.
Un autre sujet qui me tient tout particulièrement à cœur est la politique intergénérationnelle et plus particulièrement les droits, les infrastructures et les conditions de vie de nos aînés.
Je suis aussi attentive à la thématique de l’écologie, mais à une écologie juste pour tout le monde, qui prenne en compte les différences de salaires, de fortune, de travail, de lieux d’habitat, etc. Ce n’est pas l’écologie qui est prônée par d’autres partis, mais je pense que c’est la seule façon de parler d’écologie.
Quel est l’avantage de votre parti ? Comment le décririez-vous ?
Le Centre est le seul parti qui cherche des solutions et qui les trouve. Je ne pense pas que le terme compromis ou concession doit être la caractéristique principale du Centre. Ce sont les solutions, les idées que nous apportons et la manière de les mettre ensemble qui forment notre mouvement politique. Il faut essayer de trouver une voie qui prend en compte les questions sociales, sociétales et culturelles sans oublier les questions économiques. Dans un sens, il faut sortir des idéologies de droite comme de gauche et mettre un pied dans la pratique.
Que diriez-vous à quelqu’un·e qui hésite à se lancer en politique ?
Il y a plein de façons de s’engager, dans le monde associatif ou politique. Il ne faut pas hésiter à s’engager, parce que c’est comme cela que nous pouvons changer le cours des choses. Je suis sûre que nous avons tous ressenti un jour ce besoin de changer quelque chose. Et si on le ressent, c’est qu’il faut s’engager.
Un mot de la fin ?
Redressons vers le centre et ne dévions pas vers les extrêmes.
Le Parti Libéral Radical
Letizia Fasano âgée de 21 ans est actuellement membre du comité des JLR Valais (Jeunes Libéraux-Radicaux)
Comment vous êtes-vous politisée ?
Je me suis un peu toujours intéressée, pas forcément à la politique en tant que telle, mais à comprendre la société. Consciemment, ça a commencé à m’intéresser quand je suis arrivée au collège, parce qu’à ce moment-là j’ai commencé à voir qu’il y avait des gens qui vivaient certaines situations mieux que d’autres et qu’il y avait beaucoup de facteurs qui faisaient que ce n’était pas toujours aussi libre et égal que ce que je croyais.
Je suis allée à la session des jeunes et ça m’a fait un déclic. Tout comme le fait de me dire qu’il y a très peu de femmes, or la politique doit être quelque chose de représentatif.
Pourquoi avez-vous choisi votre parti politique ?
J’ai comparé les programmes et je me suis décidée pour le PLR parce que c’est un parti dont j’aime vraiment les valeurs, surtout les notions de liberté et de responsabilité.
J’aime aussi que ce soit un peu moins dogmatique que d’autres partis où il y a vraiment un mot d’ordre. Le PLR est un parti de centre-droit, mais si on prend le PLR du Valais ou le PLR de Zürich, c’est vraiment deux choses différentes. Et j’aime aussi cette complémentarité, ces opinions différentes, c’est enrichissant pour le débat et ça permet vraiment d’aller de l’avant.
Quelles sont les valeurs ou les thématiques phares qui vous tiennent personnellement à cœur ?
Je dirais liberté et responsabilité. Parce que liberté, ça veut dire qu’on peut vraiment faire quelque chose si on en a envie, si on y croit et si on y met les moyens. Mais d’un autre côté, il y a aussi la notion de responsabilité : on est libre de nos actes, on prend nos décisions, mais du jour où on les a prises, on doit en assumer les conséquences. Et c’est vraiment quelque chose que je trouve très valorisant.
Une autre valeur qui est importante pour moi, c’est la persévérance. Et forcément l’écoute, parce que s’il n’y a pas d’écoute, c’est impossible d’avancer.
Quel est l’avantage de votre parti ? Et comment le décririez-vous ?
Je le décrirais comme un parti qui a majoritairement les pieds sur terre. Bien sûr, c’est compliqué quand on s’éloigne de la base et des gens de toujours se rendre compte de ce dont les gens ont besoin. Mais fondamentalement, c’est cette idée qu’en général le PLR est un parti des entrepreneurs. En ce sens-là, on doit être assez terre-à-terre si ensuite on doit pouvoir soutenir le lancement d’une entreprise.
J’aime aussi cette volonté d’excellence, excellence dans le sens de pousser à continuer, à aller plus loin, à donner le meilleur de soi.
Que diriez-vous à quelqu’un·e qui hésite à se lancer en politique ?
Je pense qu’il y a deux aspects. Il y a l’aspect bonne expérience, en termes de rencontres, d’occasions de débattre, de construire sa propre idée et forcément de s’engager pour la communauté, d’avoir l’impression de trouver du sens dans ce qu’on fait.
Mais d’un autre côté, ce n’est pas un engagement qui peut se faire à la va-vite, c’est vraiment quelque chose qui doit être réfléchi, ce sont des concessions qu’il faut accepter de faire. Suivant le niveau où on veut aller, il faut aussi profondément réfléchir sur ses orientations professionnelle et familiale. Il y a beaucoup de femmes au Conseil national qui ont fait le choix de ne pas avoir d’enfant, simplement parce que ce n’est pas encore compatible. Et c’est ce qui est un petit peu survendu, ce côté tout est génial, la politique c’est magnifique ! Oui c’est bien, mais c’est comme partout, partout il y a des conflits de personnes, partout il y a des étapes qui sont moins faciles que d’autres, et il ne faut pas masquer complètement ce problème. C’est une pesée des intérêts.
Un mot de la fin ?
L’engagement dans la rue est important pour pointer les problèmes, mais il y a toujours l’aspect sexy où on dit que tout va mal et après l’aspect concret où on trouve des solutions. C’est ça, la politique, c’est être un peu derrière et c’est trouver des solutions. C’est de pouvoir gouverner un pays, c’est de pouvoir permettre à son pays d’avancer. On ne peut pas trouver en politique uniquement sa satisfaction dans le fait de passer systématiquement à la télévision ou d’être un grand orateur qui s’écoute parler, c’est vraiment être à disposition des gens et accepter de faire le boulot qui est un peu moins fun.
Les jeunes libéraux-radicaux
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Le Parti Démocrate-Chrétien / Le Centre
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