La Tour Vagabonde

Qu’elle est la forme d’un théâtre ou d’un cabaret, peu importe, à la Tour Vagabonde dont le concept s’inspire du Théâtre du globe londonien, ce qui compte c’est ce qui s’y passe.

Une tour transformable à souhait

Emilia Astorina
 Emilia Astorina

La Tour Vagabonde, malgré ses cinquante tonnes de bois, de métal et de bâche, est bien malléable. En effet, elle peut  prendre la forme d’un café-théâtre aussi bien que celle d’un cabaret ou du fameux jardin aux betteraves. Mais d’après ses détenteurs, la structure réserve encore bien des surprises puisqu’elle offre d’autres possibilités qui ne demandent qu’à être​ explorées. Grâce à son caractère démontable, la tour a déjà​ bien voyagé. Depuis 2012, elle a été dressée rien qu’à Fribourg, à la route des Arsenaux, sur le chemin de la tour Henri, sur le site de bluefactory et sur le parc de la poya, où elle y séjourne actuellement. Cette année, la structure aura pris la forme que l’on connaît à Fribourg depuis 2012, celle du jardin aux betteraves, mais version cabaret. Il s’agit d’une grande tour de trois étages, avec un bar au rez-de-chaussée et des tables aux étages. L’accès à l’intérieur se fait par la porte principale mais aussi par une porte au dernier étage, accessible par des escaliers externes à la tour.​​

Une salle de spectacle, un bar, un cabaret et de la restauration

Que ce soient des pièces de théâtre, des concerts de rap, des représentations de cirque ou encore de la danse, à la Tour Vagabonde, on ne s’ennuie pas et il y en a pour tous les goûts. De plus, grâce à ses multiples formes possibles, les représentations théâtrales prennent une dimension nouvelle inconnue des scènes traditionnelles. En effet, les acteur.trice.s peuvent circuler librement d’un étage à l’autre et leurs mouvements et leurs trajectoires semblent infinis. Dans ce lieu de culture atypique, il est donc possible d’être assis à une table au premier étage tout en regardant tantôt un comédien donner sa réplique au rez-de-chaussée, puis lever la tête vers le comédien qui lui répond, car il s’avère se trouver au deuxième étage. Lors d’un concert, nulle crainte de devoir se hisser sur la pointe des pieds pour admirer la personne qui chante puisque la scène se trouve au milieu du rez-de-chaussée et que les étages permettent de tourner tout autour de ceux qui s’y produisent. Et si l’envie d’un plat consistant prenait soudain un spectateur de court, la restauration de la Tour saura satisfaire son palet.

Qu’en pensent les visiteurs ?

 A la question: “Que pensez-vous de la tour vagabonde et que lui trouvez-vous d’original ?”, les réponses fusent avec enthousiasme. Pour Hélène, 55 ans, la Tour Vagabonde se prête très bien au théâtre de par sa structure atypique et originale car elle permet de rendre la pièce plus vivante. Elle se souvient de la pièce de Cyrano de Bergerac et raconte: “le décor tout en bois donnait une authenticité à la pièce et la forme ronde de la tour nous rapprochait des comédien.ne.s, ce qui change des scènes frontales traditionnelles. Tout ceci rend le lieu chaleureux et cosy. On s’y sent bien”. Mathilde (nom d’emprunt),  25 ans répond avec conviction: “j’apprécie l’endroit pour son concept simple et atypique qui ouvre à la découverte. On sent qu’on est dans la transmission de valeur et pas dans un show! C’est fait avec sincérité.” Elle ajoute: “L’architecture en lien avec le théâtre de Londres évoque Shakespeare et donne une identité au lieu.” Cette structure permet, selon elle, de favoriser les contacts visuels entre les spectateur.trice.s ce qui amplifie l’esprit de communauté. Un dernier point qui, à n’en pas douter, y est pour beaucoup dans le succès de ce lieux ambulant…