Les superstitions dans les écoles : l’arche du collège Saint-Michel

Un mythe qui perdure mystérieusement

Il y a au collège Saint-Michel une rumeur, qui selon les dires, veut que si l’on passe sous une arche en pierre dans la cour du collège, on ne réussira pas sa maturité.  D’où vient cette légende, comment est-elle transmise ? Pure rumeur infondée ou fait avéré ? Spectrum a interrogé d’ancien·ne·s collégien·ne·s qui raconteront tout de cette tradition.

Une origine inconnue

Noor Amdouni

Océane et Maël deux ancien·ne·s du collège Saint-Michel se souviennent parfaitement de cette superstition, sujet qui les fait bien rire d’ailleurs. Océane explique : « Je ne sais pas comment on transmet cette légende parce que moi-même je ne suis jamais allée dire à des premières, “Hey attention, ne marchez pas sous cette arche sinon vous ne passerez pas votre bac” ». Selon Maël, l’arche a donné lieu à une superstition de par son côté mystique, sentiment qu’Océane partage. Il ajoute : « Pour moi il doit y avoir un truc avec le monde invisible et visible et avec l’arche qui serait la porte entre les deux ».

Océane a quant à elle une autre explication concernant l’impression de porte qui aurait suscité des affabulations de la part des étudiant·e·s. Ces dernier·ère·s se seraient dit : « ouais il doit se passer quelque chose de mystique quand on passe sous cette porte. Et comme on vient étudier ici pour avoir notre bac, alors si on passe sous cette porte, on ne l’aura pas ».

Un côté métaphorique ?

Si les théories de nos deux intervenant·e·s sont plausibles, Spectrum s’est également interrogé sur l’existence de cette superstition et y voit un mélange de métaphores et de spéculations de la part des étudiants. En effet, à partir des idées de certain·e·s adolescent·e·s, autrefois à Saint-Michel, une croyance est née. Cette superstition, peut-être, perdure encore car elle peut résonner de manière significative dans l’inconscient de ces adultes en devenir, comme étant une métaphore du passage à la vie d’adulte. Lorsque les quatrièmes années se précipitent tou·te·s sous l’arche pour enfin la franchir sans risque, pourrions-nous déceler là-dedans, une transition entre le début du collège et la fin de celui-ci qui se poursuit vers un ailleurs encore inconnu, une nouvelle étape dans notre vie? Les interprétation​s que l’on peut faire de cette superstition sont nombreuses et difficiles à prouver.

Une fausse rumeur?

Cette rumeur qui circule apparemment bien dans les couloirs de Saint-Michel semble en effet avoir tout l’air d’une superstition. On ne sait ni d’où elle vient ni qui a été la première personne à la répandre et, comme nous l’avons vu, les explications autour de cette croyance diffèrent selon les personnes interrogées, ce qui a amené Spectrum à demander à ces ancien·ne·s étudiant·e·s s’ils sont eux·elles-même passés sous cette fameuse arche. Maël s’enthousiasme : « Perso j’ai franchi cette arche mon premier jour au collège, et ça ne m’a pas empêché d’avoir mon bac, c’est du pur bullshit ». Océane raconte pour sa part qu’une de ses amies avait parié dix francs pour passer en-dessous et malgré cela elle a obtenu sa maturité. Océane admet tout de même, malgré l’anecdote de son amie, que durant ses quatre années à Saint-Michel, elle s’est efforcée, comme tant d’autres, à ne pas marcher sous cette arche en pierre.

Les deux ex-bachelier·ère·s concluent en riant : « C’est vrai qu’en plus l’ambiance de ce collège apporte un côté mystique à cette superstition déjà étrange et en plus elle crée des traditions. Océane se souvient : « Les quatrièmes, quand on apprend qu’on a eu notre bac, on se précipite tou·te·s vers l’arche pour passer dessous. »

Conclusion

L’arche de Saint-Michel, une superstition donc, mais pas seulement. À en juger par le récit de nos deux intervenant·e·s, cette croyance amène son lot de rituels et une ambiance mystérieuse et excitante aux années passées au sein du collège. Si l’on ignore d’où viennent les superstitions, on peut tout de même se demander ce qu’elles suscitent en nous et pourquoi elles nous fascinent ou nous effraient tant.