Ce semestre, le Spectrum vous emmène à la rencontre de différents services et associations que l’Uni de Fribourg propose à ses étudiants. Inauguration de cette série avec le service de Conseil psychologique. Prochain volet dans une semaine…

Actif depuis 1996, le service de Conseil psychologique de l’Uni de Fribourg accueille majoritairement des étudiants, mais aussi des doctorants et quelques membres du corps professoral. Deux psychologues FSP (Fédération suisse des psychologues), Rita Raemy et Jean Ducotterd, se passent le relais dans une lutte contre l’angoisse, le stress et les nombreux problèmes auxquels font face les étudiants.

Une question de confiance

Lors des dix séances gratuites qu’ils proposent à leurs patients, les psychologues travaillent rapidement. «Lorsque quelqu’un vient nous voir, on se demande tout de suite Qu’est-ce qu’il lui faut? On fait deux ou trois hypothèses, on essaye de lui lancer des balles et on regarde lesquelles il prend», confie Rita Raemy. Ainsi, on privilégie le court terme, car les étudiants sont dans un âge où ils se développent vite et veulent avancer.

«On remarque que beaucoup de personnes n’ont plus tellement confiance en eux-mêmes», explique la psy, «on commence donc d’abord par les booster en confiance, car c’est important que les gens puissent garder la conviction de pouvoir aussi résoudre eux-mêmes les choses.»

Bologne pour thérapie?

Selon Rita Raemy, un tiers des patients se retrouve dans leur bureau pour des soucis directement liés aux études, tels que l’angoisse et l’échec aux examens. L’incertitude quant au manque de perspectives professionnelles peut également toucher certaines personnes. Un second tiers toque à la porte du service en raison de problèmes relationnels, principalement avec leur famille, leur conjoint ou leurs colocataires. Enfin, un troisième tiers s’y rend à cause de difficultés construites sur une fragilité psychologique, comme par exemple la dépression, des dépendances diverses ou des troubles alimentaires.

Fait intéressant, depuis la réforme de Bologne, le stress des étudiants face aux examens a fortement diminué. Cela s’expliquerait par le caractère moins impressionnant des sessions d’examens, la matière étant testée régulièrement et dans des proportions plus digestes.

Aussi, lorsque certains étudiants téléphonent à Rita Raemy pour prendre rendez-vous, il arrive qu’ils lâchent parfois: «Ah non, là je ne peux pas venir… j’ai l’école.»

Plus d’infos: www.unifr.ch/cpe

Contact: 026 300 70 41 ou conseilpsychologique(at)unifr.ch

Bureau: av. de Beauregard 13, 2ème étage

Par Pierre Koestinger