À l’heure où tous les regards sont braqués vers la grande métropole canadienne, les hockeyeuses à croix blanche font parler la poudre. Dans l’ombre des récemment médaillés Amman et Zurbriggen pour ne citer qu’eux, le tournoi de hockey sur glace féminin bat son plein. Les helvètes n’y font pas mauvaise figure, bien au contraire.

Depuis les JO de Nagano en 1998, c’est déjà la quatrième fois que le hockey sur glace féminin est au rendez-vous lors de joutes olympiques. La compétition réunit en tout huit équipes. Après une première expérience convaincante à Turin en 2006, les filles veulent remettre ça cette année dans le pays de la feuille d’érable.

Les Suissesses joueront pour la 5ème place

Après deux défaites initiales, l’équipe de René Kammerer s’est bien rattrapée contre la Slovaquie en la battant 5 à 2. Mieux encore, elle a écrasé la Chine 6 à 0 et a ainsi obtenu le droit de disputer la rencontre pour la 5ème place. L’omniprésente Stéfanie Marty y a mis du sien, atomisant les Chinoises en marquant quatre buts. La prochaine rencontre aura lieu la nuit prochaine et opposera notre équipe nationale à la Russie. L’objectif fixé pour le Jeux étant une place dans le top-6, on peut déjà dire «mission accomplie».

Quant à l’équipe canadienne, dans son jardin, elle semble être intouchable. Seuls les Etats-Unis et les pays nordiques peuvent prétendre rivaliser avec le tenant du titre.

Une discipline qui a encore du chemin à faire

Avec seulement huit équipes en course pour le titre, le hockey sur glace féminin n’atteint pas encore le niveau de compétition réservé aux hommes et malgré la bonne réputation dont il jouit en Amérique du nord, il lui reste beaucoup de chemin à faire pour arriver au niveau de son pendant masculin.

Reste que plusieurs des membres de l’équipe de Suisse jouent actuellement dans des ligues très attractives. C’est le cas notamment de la gardienne fribourgeoise Florence Schelling qui joue à la Northeastern University (USA). D’autres comme Kathrin Lehmann, Julia Marty, Stéfanie Marty, Lucrèce Nussbaum ou Darcia Leimgruber sont dans des situations similaires.

Les universités yankees se chargent de rendre le hockey sur glace féminin plus populaire aux yeux du public. Pari réussi si on considère le nombre d’équipes engagées ainsi que la qualité de jeu. Sur le vieux continent, on manque malheureusement cruellement d’infrastructures pour en faire de même. Reste que la retransmission des jeux olympiques pourrait donner des idées à certains par chez nous.

Pour en savoir plus sur le hockey sur glace féminin, voir notre interview dans le dernier numéro du Spectrum, disponible sur le campus.

Par Rafael Stalder