En mars prochain, la 7ème édition du Festival du Film Vert aura lieu. Elle se déroulera durant le week-end du 9 au 11 mars. Cette année, la ville de Fribourg en est l’hôte principal. À ce titre, elle accueillera les projections et la remise des prix dans les salles du cinéma Rex.
Contrairement à d’autres, le Festival du Film Vert n’est pas lié à une seule ville mais à plusieurs en Suisse romande. Son comité central est basé à Lausanne et chaque ville en possède un pour gérer ses projections. L’idée séduit toujours plus de localités. De une pour la première édition, elles sont passées à vingt-deux cette année. Tous les cantons où le français est parlé sont représentés et, pour la première fois, la France également.
Depuis 2010, la manifestation décerne deux prix: le Tournesol du Documentaire Vert et le prix Greenpeace Suisse. Le jury se compose de personnalités actives dans le monde de l’écologie. On avance les noms de Marie Garnier, élue Vert au conseil d’Etat fribourgeois, et Yves Billy, réalisateur de Mister Carbone, film primé en 2011.
Une programmation variée et éclectique
Le festival veut explorer des problématiques écologiques méconnues ou trop peu approfondies. Il donne l’occasion à des films qui normalement atteignent difficilement le grand et le petit écran, de rencontrer un public. En effet, il s’agit bel et bien de rencontres, car les spectateurs sont invités à discuter, entre eux ou avec le réalisateur, après la projection. Des films peu connus aussi bien que des films dont la réputation internationale n’est plus à faire seront présentés. Par exemple, Le bonheur était dans le pré, tourné en Intyamon, au cœur de la verte Gruyère, côtoie un film comme Même la pluie qui a déjà connu les honneurs. Ce long métrage a déjà reçu plusieurs titres et a été diffusé il y a peu sur Canal+.
Rencontre avec Nathalie Reinau membre du comité d’organisation fribourgeois et étudiante.
Spectrum: Le festival va-t-il pouvoir s’installer de manière définitive?
Nathalie Reinau: Au niveau général, c’est le comité à Lausanne qui gère tout. Je ne connais pas très bien les finances. Mais à Fribourg, j’espère que ça va durer. On trouve toujours des petits sponsors et avec les entrées du cinéma, on peut financer la salle de cinéma et les droits d’auteur.
Y aura-t-il des invités de marque, des réalisateurs présents pour les discussions?
Oui, mais on est encore en train d’organiser tout ça. On aura certainement des réalisateurs et aussi des gens connus, mais nous n’avons pas encore tous les noms pour l’instant. Notamment deux agriculteurs – Vincent Grangier et Antoine Borcard – seront présents lors de la projection de Le bonheur était dans le pré.
Est-ce que vous arrivez à dégager un salaire pour les responsables de Lausanne?
Quelques personnes à Lausanne ont un salaire. Dans les comités des villes, ce sont des bénévoles. Mais notre travail est récompensé lorsque nous voyons une salle de cinéma pleine.
Par Alexandre Brodard (article paru dans Spectrum #1/2012 mars)