Si quelqu’un a su renfermer l’essence de sa musique dans un nom, c’est bien Soften. Adoucir, en créant une aura de tristesse. Dynamiser, mais avec une voix paisible. Le créateur de cette alchimie n’est qu’une seule et même personne. Sous le nom de Soften se cache Nils Aellen, jeune artiste suisse.

Avec son troisième album, «Nightwatch», le chanteur, épaulé par Sacha Love à la production, nous transporte ailleurs. La voix d’Aellen est suave et un peu mélancolique. Sa musique enveloppe son auditeur dans un écho léger. À d’autres moments, elle est claire et dynamique.

«Nightwatch» est sorti en juin chez Saiko Records (label fribourgeois, ndlr). Il comporte deux morceaux repris dans «Rocket Science», dernier opus de Soften disponible dès le 14 septembre.

Nightwatch, Saiko records, 15 juin 2012
Nightwatch (Saiko records, 15.06.12)

«Nightwatch», de l’ombre à la lumière

Nightwatch, la première piste de l’album homonyme, nous fait errer dans une ambiance nocturne et sinistre. Puis, Fiery Romance nous conduit peu à peu dans un monde plus lumineux. La mélodie est légère et moins sombre. On the Roll se distingue par son rythme dynamique qui se distille jusqu’à la fin. On retourne sur un style doux et lent avec le quatrième morceau, Off the Map. À partir de ce moment-là, la voix d’Aellen crée une ambiance plus intime avec l’auditeur. La dernière piste, Keep you close, pérennise ce contact avec des notes dominantes de piano.

Soften semble murmurer les mots. On a besoin de s’approcher pour les entendre. «Nightwatch» est parfait à écouter allongé sur un lit, les yeux fermés, pour s’évader.

Laura Dick