Dans le cadre d’une section dédiée à Bulle Ogier, «La Salamandre» a été diffusé dans les salles de Locarno. 44 ans après, le film suisse fait toujours rire.

 

Peut-on parler d’humour suisse ? Il y a en tout cas dans « La Salamandre » un style tout particulier d’autodérision nationale chargée d’ironie qui continue de plaire des années après.
Il y a d’abord cette lenteur dans les dialogues et dans l’action. Deux écrivains doivent écrire en duo un scénario au sujet d’un fait-divers – une certaine Rosemonde aurait essayé de tuer son oncle – et, tel Laurel et Hardy, les deux protagonistes se mettent à la tâche de manière complètement désorganisée ce qui les conduit bien évidemment à l’échec.

Il y a ensuite cette voix-off débitant tous les clichés connus au sujet de la Suisse. De la propreté des rues au débat sur l’immigration (et oui!).
Humour suisse ou non, certains débats continuent à être d’actualité une quarantaine d’années après la parution de « La Salamandre », en attendant que ça s’arrange, au rythme lent de la Suisse, il semble bénéfique qu’on continue d’en rire, non ?

Coralie Gil