Il y a quelques jours à Paris, Christophe Alévêque, humoriste, souhaitait « qu’on propose au gouvernement que cette année 2015 de merde soit déclarée illégale et hors la loi ». 

2015, ce n’était pas qu’une année d’attentats français. Une année complexe, une année de presse. Quelques membres de notre équipe ont choisi de vous partager 3 articles qui ont fait – selon eux – l’année 2015.
Un regard singulier qui vous permettra peut-être d’un peu mieux connaître la sensibilité de ceux qui font votre journal !

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aurel dewarrat
Aurel Dewarrat

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Aurel Dewarrat - Rédacteur depuis septembre 2015

L’immigration a été un des grands débats de cette année 2015. Si les articles à ce sujet foisonnent et se ressemblent souvent, rares sont ceux qui sortent des sentiers battus pour nous présenter une vision neuve. Le sentiment d’un certain regain du populisme en Europe semble n’épargner personne et tout le monde y va de ses petites explications. En Suisse, une des causes évoquées serait que l’on vote par peur. Cet article tente de donner une réponse plus nuancée et rejette, par conséquent, les réponses simplistes face à un sujet aussi complexe. Il fait, par ailleurs, écho à l’article « coup de gueule » de Caroline Iberg du 20.10.15, dans l’Hebdo :

A chaque drame, les jeux vidéo dits « violents » sont pointés du doigt par des politiciens ou des intellectuels. Mais qu’est-ce au juste un jeu vidéo violent ?
Sont-ils réellement un danger pour notre société ? Faudrait-il les interdire ?

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Guillaume Peugniez
Guillaume Peugniez

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Guillaume Peugniez - Responsable Web depuis mai 2015

Au même titre que se dessine parfois un athéisme intégriste et irrespectueux de l’individu aux Etats-Unis, nos voisins Français continuent d’instaurer ce que les auteurs appellent justement une laïcité par neutralisation des cultes. Entre laïcité et islamophobie, cette version francophone d’Ahmed, arrêté pour avoir osé démonter une horloge, fait trembler.
Quel crime mérite qu’on placarde l’image d’un mineur dans nos journaux ? Pourquoi criminaliser les vêtements d’une adolescente ?
Une longue jupe noire est-elle vraiment un signe ostentatoire de religion ? Si on ne peut même plus être gothique tranquillement à 15 ans, que nous reste-t-il ?

Toujours en France, un projet souhaitait relancer la « méritocratie » en laissant les 10% des meilleurs bacheliers choisir d’emblée leur orientation dans l’enseignement supérieur. Ce qui signifie donc qu’auparavant, faire partie des meilleurs n’était même pas suffisant pour s’assurer de « bonnes » études en France.
Problème systémique non prévu par la classe politique : choisir ces 10% apporte déjà un biais de classes sociales. La réussite scolaire étant fortement corrélée au niveau socio-économique des parents, laisser les enfants des plus riches choisir leur filière semble idiot.
Ils y ont déjà tout accès.

Le modèle universitaire américain continue de montrer ses faiblesses. Avec une égalité des chances enterrée depuis bien longtemps, les diplômés des classes moyennes et pauvres doivent se lancer dans la vie active avec des dettes de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Tant que les Républicains ne se décideront pas à rendre l’accès à l’Education plus équitable, l’Université reste vouée à être le symbole de l’immobilisme social intergénérationnel.

Ces 3 articles offrent un regard vers l’extérieur, pas par désintérêt de la Suisse mais par inquiétude pour elle. Parce que tout le monde commet des erreurs.
Mais si nous pouvions ne pas reproduire celles des Français et des Américains, nous nous en porterions tous mieux.

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Florian Mottier
Florian Mottier

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Florian Mottier - Rédacteur en chef - Membre depuis novembre 2012
Alors qu’on arrive au terme de cette année, je suis heureux de pouvoir revenir sur les quelques articles qui ont marqué cette année. Cette année semble particulièrement noire, surtout lorsqu’on se laisse submerger par le déluge médiatique qui a généralement accompagné les plus sinistres évènements. Pourtant, cette année laisse tout de même un peu d’espoir, à l’image de la COP21, à l’image de la progression des droits de l’Homme dans certains pays ou encore des manifestations de solidarité et d’entraide que l’on a vu à la suite des attentats du 13 novembre.

Avec les attentats de Paris, l’EI et le terrorisme ont fait un retour en force dans l’opinion publique, qui ne se préoccupait guère de la situation au Moyen-Orient auparavant. Dans les jours qui ont suivi, on a vu fleurir toutes sortes d’analyses, des plus sérieuses aux plus farfelues et un panel d’experts autoproclamés ont pu déverser une logorrhée lénifiante et convenue sur les plateaux de BFMTV. Pourtant, dans tout ce chaos (médiatique), quelques bons articles, prenant la peine de remonter aux sources géopolitiques et religieuses du conflit syrien ont permis à leurs lecteurs d’avoir accès à de bonnes clefs de lecture pour comprendre un peu mieux la situation.

Au niveau suisse, les études ont fait un retour remarqué sur le paysage médiatique avec l’initiative sur les bourses d’études, refusée en juin 2015. Face à un système d’études souvent décrié par ses propres participants, en butte aux attaques d’un certain parti, il était bon de lire un article qui prenait la peine de rappeler en quoi le système dual et le système académique suisse constituaient des trésors de notre pays. Trésors fragiles, qu’il conviendrait de surveiller avec attention…

Le travail est-il l’avenir de l’Homme ? Lorsque l’on voit les crises se répéter, le chômage frapper de plus en plus de jeunes, et de plus en plus longuement, on serait tenté de répondre par la négative. Comment appréhender exactement le travail, d’où vient-il ? Cet article apporte quelques éléments de réponse qui nous permettent de réviser notre jugement sur cette activité cardinale de notre société.

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Nul doute que l’année 2015 n’aura laissé personne indifférent.
Et pour vous, chers étudiants, chers collègues, quelles informations représentent cette année 2015 ?

Guillaume PEUGNIEZ