5 Juillet
Piochant dans les références classiques et collectives du film de genre, The Transfiguration cite Nosferatu, L’Ombre du vampire, Aux frontières de l’aube, et bien trop souvent, Twilight, auquel il empreint même la police d’écriture. Mais pas de dialogue ridiculement kitsch ni de vampire qui brille, même pas de musique accompagne le récit. Ce film établi une romance naïve et touchante dans un lieu hostile, propice aux préjugés de délinquance et aux meurtres.
Son travail de suggestion demande de la réflexion de la part de son public. Tragique et émouvant, ce film est peu recommandé pour les amateurs de grand spectacle ; les relations priment sur l’action et les rares scènes d’actions provoquent de ce fait autant plus d’impact. The Transfiguration a fait partie de la sélection officielle à Cannes dans la catégorie « Un Certain Regard » et paraîtra en salle à partir de fin janvier 2017.
International Competition
Michael O’Shea, US, 2016, 97’, vampire in the ghetto – American gothic
Lorsque l’on est devant une bifurcation, il n’y a habituellement pas possibilité de se dédoubler et de suivre les deux chemins en même temps. Detour prend ce défi scénaristique en main et présente le déroulement des événements suite aux différents choix du protagoniste. Divisé à la fois entre thriller psychologique et roadtrip, c’est une œuvre ingénieuse à l’esthétique léchée qui ne laisse aucun détail au hasard. L’emploi de split-screen est ici tout à fait adéquat et justifié, désorientant le spectateur à plusieurs reprises.
Detour innove par sa narration, divertit par son imprévisibilité et inquiète par son suspense. Un film qui mérite amplement une sortie en salle ; faute de quoi, on guettera sa sortie en DVD avec impatience.
International Competition
Christopher Smith, UK/ZA, 2016, 90’, High concept – neo-noir
Pour ne pas trop dérouter les spectateurs habitués aux scènes de musique et de danse, Miruthan contient des chansons soft métal indiennes interprétées pendant les grandes scènes d’action. Kitsch à tout casser et à l’humour facile, il ne se prend pas au sérieux et brise parfois le quatrième mur. Avec des effets spéciaux et une trame narrative misant sur la démesure, ce film aurait été nanardesque s’il n’avait pas eu de budget aussi conséquent.
International Competition
Shakti Soundar Rajan, IN, 2016, 106’ badass zombedy – survival