C’est bien à travers l’odyssée d’une poule noire que l’on découvre la réalité d’une terre divisée par l’insurrection maoïste. Bienvenu à Mugu, district du Nord-Ouest du Népal. Nous sommes en 2001.

Prakash et Kiran, deux jeunes garçons s’embarquent dans la recherche d’une poule noire portée disparue. La poule est un véritable symbole. Source d’œufs, la poule signifie argent. Offerte par la grande sœur à Prakash, Hansa, la poule témoigne également d’un passé qui s’est échappé à tout jamais. Noire en couleur, la poule illustre d’une certaine façon l’importance des apparences au sein de la société népalaise.

Ces trois jeunes, Prakash, Kiran et Hansa, nous ouvrent la porte à trois dimensions différentes du Népal en guerre. Par leur histoire, on se trouve confrontés à un cessez-le-feu fragile, frêle, utopique. Ce sont peut-être bien des enfants, mais leur quotidien n’est pas à l’abri des atrocités journalières, fruits de l’insurrection. Le réalisateur, Min Bahadur Bham s’abstient de tout jugement, et laisse le devoir aux enfants de parler pour eux-mêmes. À travers la naïveté parfois troublante des trois jeunes, on nous offre la possibilité d’observer le Népal sous un angle pur, intact et serein.

L’action et le drame laissent leur place au silence, si limpide et véridique dans sa simplicité. Quelques échanges verbaux, un pleur, un dialogue de sourires : il en faut peu pour vibrer dans une salle de cinéma.

Ne manquez pas la 2e et dernière transmission du film, The Black Hen !

Samedi 08 avril, à 21h15, ARENA 7


Crédits Photos: FIFF