Entre deux chocolats chauds, trois biscuits de Noël et quelques révisions tout de même, quoi de mieux qu’un petit article rétrospectif ? Lumière sur les temps forts qui ont, selon nos rédacteurs, rythmé l’année qui s’achève.
– Charlottesville ou le théâtre d’une confrontation qui a dégénéré – Jodie Nsengimana
Nous sommes le 11 août 2017, une journée ensoleillée s’annonce sur la petite bourgade de Charlottesville. Une annonce décisive a été faite quelques temps auparavant : la municipalité a décidé de retirer une statue à l’effigie du général E. Lee, symbole historique des Etats confédérés et d’un racisme qui ne représente en rien les idées de habitants de la ville.
En quelques heures, ce lieu devient le théâtre d’une manifestation rassemblant tout ce que l’Amérique compte en groupuscules d’extrême droite : Alt-right, néonazis, membres du Ku-Klux-Klan, … Un retour en arrière de plusieurs centaines d’années se fait, chaque détail y est : torches enflammées, slogans racistes, ce n’est pas la créature du docteur Frankenstein que l’on veut effrayer mais les noirs, les juifs et autres minorités jugées « impures » par les manifestants. L’opposition se fait bientôt sentir, une grande majorité des résidents de la ville ne veut pas être associée à ces idées d’un autre temps. La colère grimpe dans les deux camps, jusqu’au moment fatidique, le lendemain : une militante anti-raciste est fauchée par un militant nazi qui fonce à toute allure sur les contre-manifestants. Elle mourra sur le coup et 19 autres personnes seront blessées.
Ce que l’on peut retenir de cette tragique histoire, c’est que même en 2017, la discrimination continue d’exister. Elle n’est pas insidieuse et sournoise comme le prétendent certains, mais elle se montre au grand jour, encore acclamée par des milliers de personnes. Ce que nous pouvons faire, c’est continuer à nous battre même si nos actions nous semblent des gouttes d’eau dans un verre déjà bien rempli, et qui sait, 2018 sera peut-être l’année d’une égalité dont nous avons grandement besoin.
« You will not remplace us »
– Printemps mouvementé – Lucie Besson, étudiante en Bachelor de droit, songe à se reconvertir dans l’élevage de loutre
Evénement cinématographique tant attendu, la cérémonie des Oscars a lieu le 26 février 2017. Cette année, en bonus, un petit couac assez marrant.
Une petite « trumperie » pour continuer sur le printemps 2017 : le limogeage du directeur du FBI, James Comey, par Donald Trump, le 9 mai. En entendant la nouvelle à la radio, je n’ai pas pu m’empêcher de penser : « toi mon gars, tu dois en avoir des choses à te reprocher ! ».
Et bien-sûr, temps fort de l’année pour la bi-nationale française que je suis : les élections françaises. Je suis curieuse de voir ce que Macron va pouvoir faire, en espérant surtout qu’il va apporter de la stabilité et de la cohésion chez notre grand voisin.
– Le Earth Overshoot Day – Andréa Savoy
Le 2 août 2017, nous passions un cap. Ce jour-là précisément, nous avions consommé l’équivalent de l’ensemble des ressources naturelles que notre planète est capable de renouveler en une année. Dès lors, et jusqu’à la fin de l’année, c’est dans les réserves de notre Terre que nous puisions. Le Earth Overshoot Day arrive cette année une semaine plus tôt qu’en 2016, reflet de notre besoin du « toujours plus ». Il est à noter qu’en Suisse, nos ressources naturelles sont toutes utilisées en avril déjà, et que si tout le monde vivait comme nous, trois planètes seraient nécessaires (contre 1,7 actuellement, tous pays confondus).
Bilan sombre, qui ne demande qu’à être éclairci en 2018. Qu’est-ce qu’on attend ?
– La rentrée d’automne 2017 – Jeremy Wright
Dédicace à tous les étudiants de Fribourg qui terminent leur premier semestre. Je suis l’un de vous. « Mais que diable sommes-nous venus faire dans cette uni ? »
On ne pouvait pas s’imaginer après le premier jour de cours comment allaient être les quatorze semaines suivantes. Un constant combat entre faire les lectures, les séries d’exercices, réviser et mettre au propre ses notes, ou regarder encore une vidéo sur YouTube, défiler encore un peu dans l’actualité Facebook et sortir avec ses amis.
Enfin arrivent les examens. Notre sort dépend désormais des assistants et des professeurs. On s’y résigne. Et pendant un tout petit moment après les épreuves on sera libre. Puis le prochain semestre reprendra. Et non, nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge…