La position des employées de l’Université de Fribourg quant à la hausse des taxes semestrielles est restée floue depuis l’annonce de celle-ci. Ces derniers ont finalement fait part de leur opinion dans un communiqué de presse adressé mardi aux journaux régionaux. L’appel (texte ci-dessous) fait part de leur position et est signé par 208 collaborateurs de l’Université. Les signataires demandent au Conseil d’Etat de davantage soutenir financièrement l’établissement tertiaire, qui comme ils le rappellent, entraine des retombées économiques, culturelles et sociales pour la région.
Dans le document, il est demandé au rectorat, de faire son possible « pour obtenir les moyens de financer les formations offertes et de contribuer au développement de la recherche ». Les collaborateurs font également part de leurs préoccupations concernant « l’évolution du fonctionnement interne de l’établissement ainsi que la relation entre l’Université et l’Etat ».

L’appel a été signé par des employées de différents domaines au sein de l’Université : outre les professeurs, les lecteurs, les assistants, des bibliothécaires, des secrétaires et des collaborateurs techniques et de la mensa ont également soutenu l’appel, tout comme les représentants des étudiants. Les professeurs et assistants sont pour la majorité membre de la faculté des Lettres et des Sciences. Quelques noms émanent de la faculté de Droit, quant aux théologiens, il n’y en a aucun.

Il est aujourd’hui difficile d’affirmer si cette mobilisation est représentative de l’ambiance interne au sein de l’Université. Reste que l’appel, émanant à la base d’une idée de Collectif Stop la Hausse Fribourg, est un signal fort au Conseil d’Etat et au rectorat contre la hausse des taxes semestrielles imposée aux étudiants. Selon les Freiburger Nachrichten 253 doctorants auraient également adressé une lettre au Conseil d’Etat. Le mot de la fin se tient dans le camp du Grand Conseil, lequel peut encore jusqu’à la fin du mois déposer un mandat pour annuler la hausse. La décision finale sera prise début 2018.

L’appel

Nous, employé∙e∙s de l’Université de Fribourg tenons à faire part de notre inquiétude face à l’évolution récente de l’Université, tant dans son fonctionnement interne que dans ses rapports avec l’Etat. L’enveloppe budgétaire allouée par le canton n’étant pas suffisante, nous avons appris que les étudiant∙e∙s et doctorant∙e∙s devraient contribuer eux-mêmes à cette lacune.
Nous exprimons notre soutien aux étudiant∙e∙s et doctorant∙e∙s qui se mobilisent contre la hausse des taxes;
Nous affirmons notre attachement à une Université comme lieu de savoir et de débat, et tenons à contribuer activement aux discussions sur son futur; nous estimons qu’un débat urgent doit avoir lieu sur le rôle et l’importance de l’Université pour la société; Nous demandons au Conseil d’État de soutenir une Université qui apporte un rayonnement intellectuel à Fribourg, qui fait vivre la ville et le canton de Fribourg, et dont les retombées économiques, sociales et culturelles sont inestimables;
Nous demandons au Rectorat de tout mettre en œuvre pour renforcer l’Université en engageant des discussions fermes avec le Conseil d’État pour obtenir les moyens de financer les formations offertes et de contribuer au développement de la recherche.

Traduction : JULIE BRUELHART