Pour le première fois, Thierry Jobin a donné leur chance à plusieurs réalisateurs et réalisatrices fribourgeois·es. Petite rétrospective des courts-métrages présentés ce soir-là.

«I’v never had an anal orgasm. I prefer to fuck men in the ass than have them fuck me in the ass.” La petite mort

« Domingo » de Stéphanie Dauth et David Nguyen, 3 min. : C’est dimanche à Fribourg. Le Mondial est désert, les serveurs s’ennuient. Que peut-on faire d’autre que danser ?

« Pure » de Stephan Eigenmann, 10 min. : Titre équivoque pour ce court film : peut-on être pure tout en étant rongée de l’intérieur par le cancer ? Que fait-on pour accepter le regard des autres quand on ne s’accepte plus soi-même ? L’héroïne l’apprendra à travers les yeux d’une petite fille, ce qui lui permettra, enfin, de lâcher prise.

« La petite mort » d’Annie Gisler, 61 min. : Longtemps tabou, la découverte du plaisir féminin et de ce, pas si petit, organe du plaisir qu’est le clitoris, font enfin parler d’eux. Dans ce court-métrage très léché, nous suivons les témoignages de quatre femmes d’âge et d’expérimentations variés. Elles se confient sur leur orgasme et la façon dont elles l’atteignent, la définition d’une bonne relation sexuelle, la place de la femme dans la sexualité, … Sans jamais tomber dans le vulgaire ou être donneur de leçon, ce documentaire nous permet d’appréhender le sexe de façon décomplexée et de nous rendre compte qu’il y a autant de vécus que de femmes dans le monde.

« Terrain de nuit » de Henri Marbacher, 20 min. : Quartier d’Alt, 20h, le terrain de foot jouxtant la maison d’accueil des migrants s’éteint. Problème, Farran et ses amis se préparaient pour une partie de foot, façon comme une autre de s’échapper un instant des problèmes quotidiens. S’annonce alors une courte odyssée pour faire de cet imprévu, une expérience qui leur appartiendra pleinement.

 « Open minded » de David Nguyen, 4 min. : Petit bijou de cinématographie, ces quelques minutes se permettent de déconstruire le sens de l’expression « ouvert·e d’esprit ». Chaque instant de ce court est drolatique et se savoure pleinement. On en regrette presqu’il soit si court.

Crédits photo: © FIFF