Véritable uppercut que ce film retraçant la jeunesse de l’acteur Adewale Akinnuoye-Agbaje. Propos glaçant pour chef-d’œuvre digne des plus grands.
Le jeune Enitan est confié bébé à une famille d’accueil anglaise, dans le but d’y être élevé. Quelques années plus tard, ses parents biologiques reviennent le chercher pour le ramener dans son pays d’origine, le Nigeria. Complétement déraciné, abasourdi par une culture qu’il ne connaît pas, il s’enferme dans le mutisme. Lassés, ses parents le renvoient en Angleterre.
C’est là-bas, qu’il tentera de se forger une identité quitte à renier ce qu’il est et se vouloir membre d’un gang de Skinhead, alors même qu’ils défendent des valeurs opposées.
Dans son premier long-métrage, l’acteur et réalisateur Adewale Akinnuoye-Agbaje nous montre jusqu’où la recherche d’amour et de reconnaissance peut mener. Il donne aussi un aperçu de la haine que l’on peut éprouver pour sa propre ethnie quand on est obligé, pour survivre, de s’en dissocier.
Ce film reste cependant porteur d’espoir : vivre le pire n’empêche pas de rebondir et de changer complètement son destin.
« Tilsbury’s skins for life »
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