Au rang des évènements socio-culturels insolites, la ville de Fribourg a sa perle: les Salons de Modeste. Crée au milieu des années nonante par le groupement culturel Phare, ce concept, pure produit fribourgeois, a pour but de «créer des rencontres incongrues et de hasard entre des inconnus», explique Olivier Suter, l’un des organisateurs de l’événement. C’est ainsi que le 26 février prochain au soir, de parfaits inconnus se rendront chez d’autres anonymes pour partager un moment de convivialité.

Jouer le jeu

La règle du jeu est simple: des personnes s’inscrivent à l’avance auprès des organisateurs pour tenir salon le soir de l’événement et s’engagent ainsi à ouvrir leur porte à quelques invités surprise. Libre à eux ensuite d’offrir à ces derniers l’accueil de leur choix. «Ca va de l’apéritif au repas, et les hôtes décident à quelle heure les invités s’en vont», précise Olivier Suter. Finalement, pour que la soirée se termine en beauté, «dès 21h30 une fête réunit tous les salons dans un endroit tenu secret par les hôtes jusqu’à cette heure».

Pas de contrainte, ni de règlement rébarbatif donc, si ce n’est d’accepter de jouer le jeu du critère aléatoire qui indique à chacun dans quel salon se rendre. Car il n’est pas ici question de partir à la rencontre d’inconnus accompagné de son groupe d’amis, mais de se rendre en solo dans le lieu qui correspond à sa propre situation par rapport à cet élément déterminant choisi par les organisateurs. Et pour que la surprise soit complète, seules la date et l’heure de l’événement sont données à l’avance. Concernant le fameux critère, ainsi que les 20 à 30 adresses où se déroulent les salons, ils sont diffusés le jour même par voie de presse et, à partir de cette année, sur le site internet de votre magazine estudiantin favori.

Tout le monde est invité

Si les salons de Modeste, contrairement à leurs ancêtres mondains du 18e siècle, sont ouverts à tous, les organisateurs constatent tout de même qu’il y a plus de femmes que d’hommes parmi les participants. «Peut-être parce qu’elles sont plus courageuses pour se lancer dans l’inconnu», lance Olivier Suter. Loin de nous l’idée de le contredire.

Quant aux étudiants, si jusqu’à maintenant leur présence n’a pas été très remarquée dans les salons, ils sont bien entendu eux aussi invités à venir profiter de cette «occasion pour apprendre à connaître Fribourg d’une autre manière». Alors pour une fois, plutôt que de sauter dans le premier train pour rentrer chez papa-maman faire le plein de linge propre et de nourriture, partons à la rencontre de la population fribourgeoise qui nous prête sa ville quatre soirs par semaine!

Salons de Modeste, le 26 février 2010 dès 19h en ville de Fribourg.

Adresses et infos de dernière minute: www.unifr.ch/spectrum.

Par Julie Rudaz (article paru dans le Spectrum 1/2010)