La troupe théâtrale de l’Université présente en ce moment au Schönberg une pièce de Martin Crimp, «Le traitement».
Les Apostrophes, vous connaissez? Un peu? Beaucoup? Voici un petit rappel:
Sous ce nom des Apostrophes se cache en fait la troupe théâtrale de l’Université de Fribourg, qui rassemble des étudiants de toutes les facultés. Unis par leur passion commune du théâtre, ceux-ci montent depuis une dizaine d’années diverses pièces, comme «Jacques et son maître, hommage à Denis Diderot» de Milan Kundera ou «Rhinocéros» de Ionesco, pour ne citer qu’elles.
«Le traitement», de Martin Crimp
Cette année, la pièce choisie a pour nom «Le traitement» et elle offre un joli panel de réflexions, ce qui est d’ailleurs une des particularités des pièces jouée par Les Apostrophes.
«Le traitement», c’est une pièce écrite en anglais par Martin Crimp dans les années 90. Une pièce de haut vol, qui fit gagner à l’auteur le «John Whiting Award for Drama» en 1993.
Petite mise en bouche
Le couple d’agents artistiques formé par la flamboyante Jennifer, perchée sur ses hauts talons, et par son mari, l’ambigu Andrew, est en recherche d’inspiration. Ils la trouvent en la personne d’Anne, jeune femme mystérieuse qui leur raconte son histoire. Puis, à ce fil conducteur se mêlent les fils d’autres existences: 
un chauffeur de taxi plus lucide que clairvoyant, un acteur vaniteux qui s’improvise producteur, une stagiaire ambitieuse qui prépare son ascension, une serveuse qui ne peut pas devenir actrice, un électricien qui attache sa femme.
Les répliques s’enchaînent et peu à peu on se perd, puis on se retrouve quand on a compris les mécanismes de l’histoire. Une source de réflexion saupoudrée d’un zeste d’humour noir, le tout arrosé d’un soupçon d’absurde… et voilà une bonne petite pièce à déguster!
«Le traitement», de Martin Crimp, par Les Apostrophes, jouée au centre de loisir du Schönberg, à Fribourg, jusqu’au 25 avril 2010. Infos et réservation: www.lesapostrophes.net.
Par Lise-Marie Piller / Photos de Benjamin Ruffieux
