Fribourg a bougé les 24 et 25 avril dernier! En effet, la ville a accueilli pour la quatrième fois consécutive la fête de la danse, célébrée dans 23 villes différentes en Suisse.
«En ville de Fribourg, nous avons eu un bon relais avec l’association Action-Dance. L’équipe technique a aussi fait du bon boulot, et cette édition 2010 a connu un grand succès,» commente Aurélie Suberchicot, coordinatrice du projet.
Diversité, voilà probablement le maître mot de ce weekend endiablé qui proposait chorégraphies en espace urbain, films projetés au ciné-club universitaire et initiations à divers styles de danses à l’espace Nuithonie à Villars-sur-Glâne.
Point fort de ce programme, le brunch dansant du dimanche, au cours duquel des apprentis danseurs ont pu s’essayer au chachacha et à la samba… en plein milieu des gens qui mangeaient leur repas de midi. «J’ai trouvé cette idée de combiner brunch et danse très sympa,» sourit Valérie Poffet, qui s’est essayée aux deux danses. Le même après-midi, les participants on pu choisir entre la danse classique indienne, la capoeira et la danse classique pour enfants de 5 à 8 ans.
Nous avons choisi de nous essayer à la capoiera. Pour l’occasion, le professeur Arisco avait amené ses élèves avec lui. Ces derniers se répartissent un peu partout dans la salle pour montrer aux apprentis danseurs comment s’y prendre. Après un échauffement, Arisco montre les mouvements de la capoeira en commençant par le pas de base. Une fois que tout le monde maîtrise, il passe au pas d’attaque puis au pas de défense, la capoeira étant un mélange de danse et de combat. «Bien, maintenant, il ne reste plus qu’à passer à la roue!» lance-t-il. Effroi dans la salle. Mais au final, tout le monde s’en tire assez bien. Puis Arisco fait mettre tout le monde en rond et invite des volontaires à mettre en pratique ce qu’ils ont appris durant ces 45 minutes. Des apprentis danseurs s’avancent au centre du cercle et enchaînent avec bonne humeur attaque, défense, roue… La fin de l’heure est saluée par un crépitement d’applaudissements.
Hop, un peu d’eau pour se réhydrater, puis nous nous dirigeons vers le cours de danses traditionnelles du monde, donné par Josefa Rueger-Aymerich. Cette dame au parcours bien rempli sait s’y prendre avec les enfants, auxquels elle consacre deux danses. Pour les adultes, elle a réservé des danses simples et entraînantes comme une ronde bretonne ou une danse de carnaval bolivienne. L’ambiance bon enfant qui règne enchante les plus jeunes, qui réoccupent avec enthousiasme le devant de la scène après une danse consacrée aux adultes. Nous en profitons pour aller jeter un coup d’oeil du côté de la danse afro-contemporaine. C’est impressionnant. Il se dégage une vraie énergie de cette danse, portée par le rythme effréné des djembés. Les deux professeurs, Cornelia Kaiser et Tonia Schiling, galvanisent leurs élèves d’un jour, lesquels ressortent du cours vannés, mais contents.
Il est 17h quand commencent les derniers cours de la journée: quadrille, danse orientale pour enfants et atelier chorégraphique. La quadrille nous permet de souffler avec ses pas lents car, comme le dit le professeur, «les vêtements d’époque étaient trop lourds pour permettre des pas plus rapides. C’était plus de l’élégance qu’autre chose». Et attention, les danseurs qui montraient la quadrille du pays de Fribourg étaient tous en costume, s’il-vous-plaît! Quelques petits pas plus tard, il est encore temps d’aller s’imprégner des rythmes hip-hop de l’atelier chorégraphique, puis d’aller regarder la danse orientale pour enfants, très colorée avec les vêtements «mille et une nuit» arborés par les bambins. La journée se clôt à 18h sur un bilan déjà très positif. Peut-être que des apprentis danseurs se seront découverts de nouvelles vocations?
Texte et photos par Lise-Marie Piller