Imaginez que vous vous réveilliez et reviviez perpétuellement la même journée. Ce scénario un peu angoissant avait déjà fait l’objet d’une comédie en 2002, mais dans «The Haunter», cette intrigue est mêlée à une terrifiante histoire de maison hantée. Mélangeant fantastique et horreur dans un huis-clos efficace, ce film donne des frissons encore longtemps après la projection.

À la veille de ses 15 ans, Lisa revit la même journée depuis une semaine. Ado révoltée, elle essaie d’en parler avec ses parents, en vain. Des phénomènes paranormaux vont alors se manifester. Pour survivre et ne pas basculer dans la folie, la jeune fille va devoir trouver la cause de ces manifestations surnaturelles.

L’épouvante de «The Haunter» se distille progressivement et efficacement. Le spectateur se retrouve rapidement assailli d’effets spéciaux qui plongent dans le monde hallucinogène de Lisa. De plus, certaines recettes simples sont utilisées et parfois, une simple porte, un escalier baignant dans une lumière particulière suffisent à provoquer une bonne dose d’émotions. Dans les moments plus calmes, on arrive à se demander si cette journée sempiternellement vécue symboliserait la perception du monde banal et routinier des adultes que les adolescents imaginent.

Néanmoins, le film souffre de certains défauts, notamment le jeu de l’actrice principale, peu crédible dans les scènes les plus émotionnelles. On pourra également reprocher à certaines scènes d’être très stéréotypées – la maison dans la brume entourée d’arbres crochus. Ajoutons encore la mauvaise qualité de certains effets spéciaux qui se pixellisent à l’écran.

Malgré ces défauts sur la forme, «The Haunter» reste un film d’horreur dans la droite lignée des films de maisons hantées. L’originalité de la trame ajoute encore à la saveur du film et les allers-retours entre psychologie et horreur rendent ce film très efficace.

Florian Mottier

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