Créée le 9.9.09 à 9 heures du soir, l’association «Scène9» est une association glânoise ayant pour but de «créer un centre multiculturel dédié à la jeunesse et aux arts vivants». Retour sur le phénomène.

Tout commence en décembre 2008. Un groupe de jeunes musiciens organisent un festival, «L’Appel festival». Mais, à deux mois du lancement, la commune de la Glâne fait savoir qu’elle refuse, , la location des locaux destinés aux concerts en raisons de diverses plaintes. Cet évènement fait prendre conscience de certaines lacunes dans l’offre culturelle de la Glâne pour le public adolescent. Des jeunes se mobilisent et lancent une pétition. Quelques mois plus tard, l’association scène9 est créée.

D’après Nina, membre du comité de scène9, «les propositions culturelles en Glâne sont riches et variées pour les adultes et les jeunes enfants. En revanche, il existe un  manque d’offre pour les adolescents et les jeunes adultes». Cela dit, bien que l’association souhaite favoriser la jeunesse, le projet reste ouvert à tous. « Actuellement, l’association compte plus de 100 membres, âgés de 16 à 45 ans. La plupart sont des bénévoles. Mais certaines tâches, comme la mise en place des lumières ou de l’acoustique pour les concerts, nécessitent des professionnels. Nous faisons le plus souvent appel à des apprentis, déjà membres de l’association, et leur donnons une petite rémunération. Ce qui est génial dans cette association, c’est que des jeunes de milieux différents travaillent ensemble. Au final, que l’on vienne de l’Université ou qu’on fasse un apprentissage, l’important c’est d’être ouvert et motivé».

Au moment de sa concrétisation, l’un des premiers objectifs de l’organisation fut de trouver un local polyvalent où les jeunes pourraient à la fois se divertir et pratiquer leur activité, qu’il s’agisse de musique, de théâtre ou d’un art de tout autre nature. Nina explique: «nous avions trouvé un immeuble qui correspondait à nos attentes tout près de la gare de Romont. L’infrastructure des lieux permettait différents travaux, dont la construction d’une salle de cinéma et d’une salle de concert. Mais cet immeuble a été racheté par la commune pour un projet d’assainissement. Nous avons donc trouvé un autre local, situé au sous-sol de la crêperie de Rue. Bien que la collaboration se passe dans les meilleures conditions possibles, nous sommes toujours à la recherche de locaux sur Romont». En effet, de part la densité de sa population, cette ville reste un emplacement de choix pour l’encouragement culturel de la jeunesse.

Programme et actions

En ce qui concerne la concrétisation des projets, l’idée générale de scène9 veut que chacun travaille selon ses préférences et compétences. «Tous les membres viennent avec leurs propres idées et nous essayons de les concrétiser ensemble. La diversité des projets de scène9 dépend essentiellement des goûts de membres. Ainsi, si un jeune souhaite voir ses projets se concrétiser, il lui suffit de prendre contact avec l’association. Actuellement, la plupart de nos projets sont des projets musicaux: nous avons déjà organisé plusieurs festivals de rock, métal, de ska et même de jazz! Mais nous restons ouverts à toute proposition» continue Nina.

Traitement différencié?

En matière de musique, l’aide apportée par l’association concerne aussi bien les groupes de musique confirmés que les jeunes musiciens à la recherche de locaux de répétition. Nina conclut: «ce qui est intéressant chez ces jeunes musiciens, c’est que la plupart ont bénéficié d’une excellente formation. Souvent, ils sont allés au Conservatoire ou ont joué dans des fanfares locales. La plupart du temps, les autorités apportent un excellent soutien à ce genre d’organisation. Là où le bât blesse c’est qu’une fois que ces jeunes changent de registre musical, ils reçoivent beaucoup moins de soutien. Scène9 a à la fois pour but de mettre le doigt sur ces inégalités de traitement et de les combler afin de ne pas laisser disparaître les potentiels artistiques de cette jeunesse».