Depuis peu, un camion rouge se balade dans les rues fribourgeoises. Ce food truck propose de déguster des hot-dogs faits avec des produits régionaux, le tout dans une ambiance vintage et jazzy.

Au marché ou dans l’enceinte de blue factory, le camion rouge change d’emplacement tous les jours, pour proposer à tous de bons hot-dogs. «L’idée vient du Danemark, raconte Bastien Masset, créateur du dit camion. En me baladant à Copenhague, j’en ai vu beaucoup et je me suis dit “pourquoi pas à Fribourg”.»

De l’idée à l’entreprise

Sorti de l’école hôtelière de Lausanne, Bastien Masset travaille dans l’administration de grands palaces, avant de voyager. De retour en Suisse, le jeune homme décide de se lancer et de créer son entreprise. Sa motivation, il la trouve dans le fait d’être son propre patron. «Je n’avais pas vraiment d’expérience dans la création d’entreprises, explique-t-il. J’ai fait confiance à mon feeling et j’ai demandé conseil à des amis.»

«Proposer des produits locaux était une évidence. Tout comme, utiliser des gobelets et des matériaux biodégradables.»

Bastien Masset

Pour que son projet prenne vie, il achète un camion, qu’il transforme à l’aide d’un ébéniste. À l’intérieur, il aménage une cuisine tout équipée. Il élabore ensuite ses recettes avec un ami et va chercher des produits locaux. «J’achète les saucisses, chez un boucher de la région réputé pour ses produits, explique-t-il. Le pain aussi vient du canton de Fribourg.» Son commerce l’entrepreneur le voit écologique et régional. Il produit peu de déchets et utilise le plus possible des matériaux biodégradables.

Un commerce mobile

Son concept: se balader dans les rues de Fribourg avec son camion vintage pour vendre des hot-dogs. Mais pour cela, il faut chercher des emplacements. «Avec un food truck, j’ai l’avantage de pouvoir aller vers le client, explique le jeune entrepreneur. Par contre, trouver les places n’est pas une mince affaire. Il faut faire jouer ses relations.» Si dans les rues de la ville le commerçant doit négocier, certains particuliers lui offrent de belles occasions. En effet, le camion rouge ne se limite pas à la rue. Le commerce se déplace également pour des anniversaires, des fêtes d’entreprises et espère faire des festivals.

Et l’avenir? Bastien Masset le voit avec plusieurs camions. «Pour l’instant, je ne peux pas encore me verser de salaires, mais j’ai l’avantage de ne pas avoir beaucoup de charges grâce à ma mobilité, raconte-t-il. En août, je devrais avoir remboursé mes investissements. Ensuite, j’aimerais peut-être ouvrir des camions dans d’autres villes et devenir patron d’une petite chaîne.»

Valérie Vuille