Avouons-le : nous suivons tous des études dans le but de nous assurer un avenir confortable. Il est pourtant connu que certaines personnalités influentes, auquel il est attendu qu’elles aient terminé leurs études supérieures, n’en ont pas. Hall of Fame de ces énergumènes qui ont réussi dans leur vie tout en ratant leurs cours.

Laissons tout d’abord de côté les célébrités issues du show-biz mentionnées dans une grande partie des classements people américains. Si Quentin Tarentino, John Lennon, Gérard Depardieu ou Madonna n’ont pas eu de doctorat pour leur contribution mondiale au divertissement de masse, cela n’est évidemment pas l’exception mais la règle dans leur milieu. Nous aurions pu éviter la popularité de Brad Pitt si seulement il avait continué ses études en journalisme. Notons peut-être aussi Walt Disney qui a arrêté le lycée à 16 ans dans l’espoir d’intégrer l’armée en tant que mineur. Il n’y est pas parvenu, mais cela ne l’a pas empêché de se construire un empire qui se reflète même dans son logo.

Des entrepreneurs à succès planétaire mais non-diplômés tels que Disney sont nombreux. Ils ont souvent commencé par ouvrir un commerce qui s’est petit à petit élargi et enrichi. Les plus cités sont Henry Ford et sa marque de voiture éponyme, George Eastman créateur de Kodak ou Ingvar Kamprad fondateur d’IKEA. Certains ont apporté la prospérité à une marque déjà existante, comme Ray Kroc avec McDonald’s. Les prouesses féminines dans cette discipline sont également présentes. Christy Walton, propriétaire de la chaîne de supermarchés Wal Mart, ainsi que la détentrice de L’Oréal Liliane Bettencourt, ont toutes les deux hérité de leur entreprise par un père ou un mari décédé.

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Les « cancres » qui ont obtenu un Prix Nobel…

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En informatique, on a tous entendu parler des multimilliardaires Bill Gates, Steve Jobs et Mark Zuckerberg, qui ont tous arrêté Harvard à partir du moment où ils s’étaient persuadés d’avoir trouvé le bon filon d’or. Il est intéressant de constater combien on parle de leur échecs scolaires, mais pas de celui de Bram Cohen, inventeur du concept BitTorrent, ni de celui de Matt Mullenweg, développeur du software WordPress. Des outils aujourd’hui indispensables pour certains d’entre nous comme DropBox ou Spotify, ont également été créés par des individus qui ont abandonné leurs études.

S’être accaparé de capital financier considérable est bien joli, mais qu’en est-il des apports scientifiques ou intellectuels acclamés ? Des écrivains célèbres comme F. Scott Fitzgerald ou Émile Zola ont échoué leur formation académique supérieure. Parmi les « cancres » qui ont obtenu un Prix Nobel en littérature, nous pouvons compter Sully Prudhomme, Thomas Mann, Hermann Hesse, William Faulkner, Albert Camus et Winston Churchill. Alfred Nobel lui-même, l’initiateur de ce décernement ainsi que l’inventeur de la dynamite, n’a non plus pas terminé ses études.

Certains de nos illustres compatriotes ont accompli de grandes choses sans aboutissement de leur formation scolaire. Maurice Chappaz, Charles-Ferdinand Ramuz et Friedrich Durrenmatt ont cessé les cours pour se plonger dans l’écriture, le fondateur de la Croix-Rouge Henri Dunant était recalé à cause de trop mauvaises notes, et le pédagogue réformateur Pestalozzi a préféré délaisser ses études pour faire un apprentissage d’agriculture. Actuellement, la Fondation Beyeler dispose d’un directeur de musée qui n’a jamais terminé son cursus d’histoire de l’art.

Ces superstars sont parvenues à décrocher éloges et fortune sans avoir de diplôme, mais dans leur cas, c’était plus le dévouement et l’inventivité (ou l’excellence marketing) qui faisait le mérite. Pourtant, certains domaines restent encore inaccessibles pour les non-diplômés : ce n’est pas sans Bachelor en Sciences que l’on devient astronaute. À moins que… Mars One ?

 Clarisse Aeschlimann