Ce week-end, c’est la Fribourg Pride.
Un programme qui mèle à la fois grande fête éclectique et symbole de progrès social.
Vous vous demandez peut-être pour qui et pour quoi Fribourg a besoin d’une marche « pride ». Après les attaques d’Orlando et au Mexique, les répressions en Turquie, en Russie… la réponse est peut-être : Pour toi. Pour ça.
Fête de la liberté
L’époque des « gay pride » n’est plus, nous sommes en pleine époque de la Pride. Pourquoi l’absence du terme « gay » ? Car, pour les organisateurs de l’événement fribourgeois, comme pour toutes les autres fêtes autour du monde en cette pride week, l’accent doit être mis sur la pluralité de la communauté LGBTQIA (Lesbian, gay, bisexual, transgender, questioning, intersex, and asexual).
Au même titre que ce week-end se veut inclusif socialement, il le sera également culturellement.
Vous n’êtes pas obligé de croire l’auteur de ces lignes, vous pouvez aussi jeter un coup d’oeil à cette playlist :
Entre les grandes affiches musicales Desireless & Operation of the Sun et Solange la Frange se cachent des artistes qu’on n’attendait pas, ou qu’on connaissait peu :
De l’humour avec Jefferey Jordan qui semble répondre à la question « Peut-on rire de tout ? » par « Oui, si on a un violon« , mais aussi Karine C. et son show « Pourquoi les filles ne s’épilent jamais le 1er soir »
Mais également du show avec les DJ L’Homme Seul et Goton le Cool, et les troupes extra et extravagantes du Queer Show et Showgirls (avec Eva Detox, Candice et Azuria Addams).
Lutte pour l’égalité
Lors de la conférence de presse de la Fribourg Pride il y a quelques semaines, les organisateurs ont eu à coeur de nous expliquer pourquoi la pride était toujours utile en 2016, qu’il ne fallait pas oublier toutes les discriminations existantes contre la communauté LGBT+ et ce malgré toutes les avancées sociales et légales de ces dernières décennies.
Puis, l’actualité internationale a donné du sens à ces mots. Après l’attaque de ce qu’on appelle désormais du terrorisme intérieur contre le bar gay d’Orlando aux Etats-Unis, plus personne ne peut nier qu’être non-hétéro, non-cisgenre, queer, peut encore tuer.
Le programme de ce week-end a donc été modifié, en réponse à cet acte (ainsi qu’à tous les actes meurtriers et discriminants quotidiens qui font moins les gros titres de la presse). De nombreuses voix viendront ainsi soutenir les participants de la marche ce samedi :
– Yvonne Feri, Conseillère Nationale, PS Argovie
– Marie Garnier, Présidente du Conseil d’Etat fribourgeois
– Laurent Dietrich, Conseiller Communal fribourgeois
– Henry Hohmann, Président de Transgender Network Switzerland
– Barbara Lantheman et Annick Ecuyer Co-Presidentes de Pro Aequalitate
– Saida Messahli-Keller, Présidente du Forum pour un Islam Progressiste
– Alexandre Robatel, Président de FRIBOURG PRIDE FREIBURG
– Son Excellence Suzie LeVine et son mari Monsieur Eric LeVine, Ambassadrice des États-Unis (vidéo)
C’est donc une affiche variée, culturelle, politique, sociale, éducative qui nous est proposée ce week-end. Parce que nous avions titré Spectrum il y a quelques mois avec « Genre et Sexisme à l’Université« , et parce que notre journal se doit aussi de défendre ses étudiants (et par conséquents les étudiants LGBT+), nous souhaitons une excellente #pride2016 à tous nos étudiants et à tous les participants de la grande fête de ce week-end. Et oui, ça implique toi aussi, cher lecteur.
Pouvoir passer de la présidente de l’Ambassadrice des Etats-Unis à Desireless en une seule fête ?
Heh, pas mal.
Guillaume Peugniez
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