Comme lors du climax avant le dénouement d’une histoire, la tension était à son apogée mercredi matin au sein du comité d’organisation d’Academy Shorts.

Academy Shorts est un festival de courts-métrages étudiants. Son but est de mettre en valeur les films produits par les étudiants des hautes-écoles suisses. Les soumissions parviennent de toute la Suisse, de Genève à Zurich. Il est organisé en collaboration entre le Centre Fries et UNICAM depuis 2007. Une quinzaine d’étudiant∙e∙s s’investissent chaque année pour assurer la place du festival dans l’offre culturelle de l’Université.

L’excitation et les soucis chargeaient l’air. Est-ce que la technique fonctionnera ? Est-ce que la soirée se déroulera comme prévu ? Est-ce qu’il y aura du monde ? Est-ce que le public et les réalisateurs auront du plaisir ? Pourvu qu’il ne pleuve pas !

Poser le Décor

Après les préparations pour la soirée, le comité retrouve les réalisateurs et membres du jury autour de mets afghans préparés par les soins de UNA. Il est temps des présentations, on associe un visage au nom, on se réjouit de découvrir les films. Et malgré le temps menaçant, le public ruissèle dans le jardin du Fries. Fabe Vega, de sa voix rauque et sa guitare acoustique accompagne les conversations. Quelques gouttes commencent à tomber du ciel.
Après le repas, une bière à la main, il est temps de prendre place pour le début de la soirée. Fabe Vega cède sa place sur le podium aux modérateurs : « Bienvenue à la douzième édition de Academy Shorts » !
Le jury pour la soirée est composé de Ghislaine Heger, réalisatrice et organisatrice de festivals, elle a participé à l’organisation de la Nuit du Court-Métrage en Suisse romande. Kay Kysela, comédien avec l’ensemble de théâtre de Saint-Gall et acteur avec quelques rôles dans des séries. Et Roman Droux, réalisateur lui aussi, il produit des documentaires en tant qu’indépendant ou en contrat, avec la SRF notamment.

« Place aux films » !

L’offre était variée. De la thématique des réfugié∙e∙s (Sans papiers, Come to Como) et l’intégration des musulmanes (Dilemma einer modernen Muslima) à la folie dégentée de Dogshit, et passant par la comédie et le drame (Blauäugig, Désir d’insouciance) et le « high-concept » de Fremd, le plublic et le jury a eu de quoi délibérer.
Le niveau était très élevé sur la globalité des films s’est exprimé le jury et il a été difficile pour eux de choisir pendant les trente minutes de pause entre la fin des projections et la remise des prix.

Cependant, en fin de soirée, un choix avait été fait. Le jury attribuait un prix pour le contenu et un pour la production. Le public a également choisi son film préféré. Pascal Kohler avec #NotJustSad a remporté le meilleur contenu. Son film traite de la dépression, une thématique très peu abordée et une décision applaudie par le jury. La meilleure production a été attribuée à Arachnophobia de Kristin Reppas, l’histoire d’une jeune fille qui ne veut pas voir son père dévoré par une séduisante amante. Schutzplan Vollmond était le choix du public. L’histoire d’Elias Jutzet a lieu dans un monde où certaines personnes se transforment en monstre lors des pleines lunes.

Au confort de toutes les personnes présentes et au contraire des prévisions, la pluie n’a pas fait son apparition.
« C’est tout pour cette douzième édition d’Academy Shorts. Merci d’être venus si nombreux et nous nous réjouissons de vous retrouver l’année prochaine » !

La nuit s’est terminée tôt jeudi matin, inondée par les rythmes latinos mixés par Ubunye. Un moment de relâchement pour le comité d’organisation. Leur histoire d’une année de préparation s’est résolue en Happy Ending.

 

Crédits photo: David Yela