Saviez-vous qu’il existe à Fribourg une permanence juridique bénévole ? Rendez-vous au Schoenberg pour en apprendre davantage.

Jeudi soir, gare de Fribourg. C’est ici que nous retrouvons Nicolas Ballestraz, étudiant en dernière année de Master de droit, et co-président de la permanence juridique bénévole (PJB) de la ville. Les présentations sont rapides et cordiales.

Cap sur leur principal QG : le centre socio-culturel du Schoenberg. C’est ici que ces étudiant·e·s de fin de Bachelor et de Master prodiguent gratuitement aide et support juridiques. Mais à qui s’adressent donc leurs services ? « Tout le monde est bienvenu ! », s’exclame Marie Ammann, co-présidente. Et pourtant, Nicolas s’étonne : « Peu d’étudiant·e·s franchissent notre porte. » Peut-être ces dernier·ère·s ignorent-ils·elles jusqu’à l’existence de la permanence ? Il faut dire que l’association est indépendante de l’université, qui n’intervient pas dans sa gestion. Quoi qu’il en soit, la soirée donnera raison aux trois apprenti·e·s juristes présent·e·s ce jour-là. Sur les cinq requêtes qu’ils·elles auront eu à traiter, aucune ne concernait un·e étudiant·e.

Être juriste, l’art du multi-tâches 

Les missions de la permanence sont aussi diverses que complexes : cas de faillite, procédures de divorce, relations tendues avec l’Administration, cohabitation problématique de voisinage et procédures de naturalisation compliquées – voilà ce qui constitue entre autres le b.a.-ba de leurs conseils. Après tout, un·e bon·ne juriste est bien plus qu’un·e spécialiste de son domaine : c’est un·e champion·ne du multi-tâches et du relationnel. C’est à cet effet que Rachel Cudré-Mauroux, traductrice occasionnelle pour la permanence, insiste sur « les qualités d’écoute et d’empathie que devrait posséder tout·e employé·e de la loi ». Qui lui donnerait tort devant une personne qui est au bord des larmes suite à des litiges avec l’Administration Cantonale ?

Le mot de la fin

21h00, le moment de quitter les lieux avec le sens du devoir accompli. Lundi sera un autre jour qui verra son lot d’inquiétudes mais de bonheur aussi. Les visiteur·euse·s, particulièrement reconnaissant·e·s ne tarissent en effet pas d’éloges pour nos bénévoles. Il est d’ailleurs à noter que l’association ne représente pas ses client·e·s lors de procédures officielles, en quel cas le·la requérant·e est réorienté·e vers un service professionnel. Une décharge de toutes formes de poursuites est également à signer en début de rencontre. Devant leur succès, ces dernier·ère·s recommandent toutefois de prendre rendez-vous avant d’arriver au centre, au risque d’en repartir penaud·e…