A la suite de l’article que vous pouvez lire dans le print, Spectrum propose de vous alléger l’esprit avec les conseils de sa rédaction et ses anecdotes rigolotes.

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La rédac vous livre les 10 tue-l’amour de vos profils tinder

  1. Pas de photographies ou seulement une : c’est creepy, on se demande si vous n’êtes pas le vieux voisin du troisième, la sorcière du quartier, ou si (pire) vous n’êtes pas un·e fake ?
  2. Les filtres Snapchat animaux mignons : si on voulait adopter un petit chien qui tire la langue, on aurait choisi une application « animalerie ».
  3. Vos meilleures photographies dans les miroirs : vraiment, cette tendance existe depuis les années 2000, on ne comprend pas pourquoi.
  4. Les fautes d’orthographe dans vos biographies : faites appel à un·e correcteur·rice (si jamais on a des contacts chez Spectrum).
  5. Les photographies où on ne voit pas vos têtes ou seulement un œil : ça sert à quoi ?
  6. Les photographies de groupe : ça suffit, on n’est pas là pour jouer à « où est Charlie » !
  7. Ta tenue de cycliste (ok, c’est subjectif).
  8. Vos clichés en slips ou petites tenues : calmez-vous.
  9. Vos photographies artistiques : ok pour une, mais si c’est plus, on voit bien que t’es un·e artiste, ouvre-toi un compte Instagram !
  10. La photographie sur laquelle tu n’apparais pas.
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Débat : « Qu’est-ce qu’une fille belle comme toi fait sur Tinder ? »

L’exemple donné porte sur une femme*, mais cette même question posée pour un homme* est toute aussi problématique. Le point de vue politique serait cependant porté sur d’autres thématiques, mais il y aurait toujours une connotation négative et une réflexion à faire.

Une phrase en soi banale, mais qui interroge et pose certaines problématiques. Tout d’abord l’insinuation qu’elle porte. Je m’interroge : quelles sont les personnes que l’on retrouve sur Tinder ? Des moches, des raté·e·s, des personnes qui sont seules parce qu’elles ne sont pas assez bien pour être en couple ? Ce n’est pas tant le fait de vouloir savoir ce que l’on recherche ou les raisons qui font qu’on se retrouve sur Tinder qui pose problème, mais la tournure de la phrase : « Une fille comme toi » : c’est-à-dire ? Une fille comment ? Qui veut s’amuser, parler, échanger et peut-être se rencontrer.

Pourquoi cette insinuation est problématique ? Parce qu’elle pose la question de quel genre de personne on est. Une femme qui recherche l’amour avec le grand A est toute aussi respectable que celle qui cherche quelqu’un pour des câlins d’une nuit ou même ne recherche rien du tout. C’est la conception même du « slut-shaming », c’est-à-dire l’idée que la sexualité est dégradante pour la femme. Mais, somme toute, nous sommes tou·te·s dans le besoin d’affection, nous swipons tou·te·s et ça n’est pas un problème.

De plus, il en ressort un « shaming » général de l’application. Tinder est, dans l’esprit collectif connoté négativement : si tu t’y trouves, c’est que t’as sûrement raté quelque chose « dans le monde réel » ou même une solution de dernier recours. Mes cher·ère·s, sachez que vous avez raisons d’être sur cette plateforme. Parce qu’elle vous procure du plaisir, qu’elle vous fait rencontrer des personnes que vous n’auriez pas pu rencontrer autrement ou alors parce qu’elle vous donne des anecdotes juteuses à raconter (allez voir les nôtres). Alors non il n’y a rien de honteux à y être inscrit·e !

Les anecdotes Tinder de la rédac’

L’anecdote géographique

Date, plutôt sympa : petit verre au Belved, balade au port. Tout est bien parti jusqu’à ce que je me décide à le ramener chez moi et que je découvre que c’est mon voisin de l’immeuble d’en face dont la fenêtre lui offre manifestement une vue prégnante sur ma chambre. Un peu gênant.

L’anecdote creepy

Rencontre avec un garçon qui, déjà, me plaît pas tant que ça. Je me dis que je fais abstraction, que je vais peut-être passer un bon moment. On boit des verres, c’est sympa. On part manger et, sur le chemin, il s’embrouille avec un type qui se trouve dans la rue : « comment t’oses regarder une meuf accompagnée ? » Déjà, passons (non pas vraiment en fait!) sur le sexisme de la remarque. Mais surtout sur le malaise de le voir s’embrouiller avec un inconnu alors qu’on se connait nous-mêmes que depuis deux heures. On va plus loin et je lui explique calmement que ce n’est pas possible ce qu’il vient de se passer et là … il se met à pleurer.

L’anecdote rigolote

Je parle à ce gars depuis un petit bout de temps. On s’entend bien, on décide de se voir. Rendez-vous fixé pour qu’il me cuisine un petit plat, ça me va. Je lui propose de boire un verre avant d’aller chez moi, histoire d’évaluer son degré de psychopathie avant de lui montrer ou j’habite. Je me réjouis et là, je reçois un sms où il me dit qu’il ne veut pas boire de verre, qu’il veut aller directement chez moi. Ça y est, je flippe. J’écris à mes copines, on brainstorme pour comprendre si c’est un fou ou non. Je lui dis que je suis plus sûre de vouloir le rencontrer. Il sent le changement dans la conversation et m’envoie un nouveau message : en fait, il ne veut pas aller boire de verre car il ne boit pas d’alcool et qu’il avait peur de ma réaction. Soulagement.

L’anecdote gênante

Depuis une semaine, je parle à cette fille sur Tinder. Elle a l’air spontanée et positive. Tout ce que je recherche. Je saute le pas, je lui propose qu’on se rencontre autour d’un verre. Elle est mignonne, je suis certain qu’elle va me plaire. Et là, elle se met à tout critiquer : le café, ma vie, les gens qui nous entourent, tout. Elle a l’air vraiment en colère et parle très fort, si bien que nos voisins de table commencent à nous observer. Je cherche une échappatoire, et après une vingtaine d’injure et de critiques, je parviens finalement à m’enfuir !

L’anecdote choue

Tout débute dans une gare où nous avons commencé par faire connaissance. Pour briser la glace (et surtout pour se détendre) nous partons pour une petite ballade. Un naturel s’installe et l’envie de continuer me démange alors, dans un élan de folie, je lui propose de poursuivre ce moment en allant à Berne. Nous errons au bord de l’Aare, puis on se pose au bord de l’eau avec une bière dans la main gauche et une fourchette dans la droite pour picorer un plat garni de bonnes choses. Nous passons la soirée à discuter, puis discuter, et encore discuter … jusqu’à ce qu’il n’ait plus de train pour rentrer. Dommage, comme on dit, il reste passer la nuit chez moi !