TOUTES LES BONNES CHOSES ONT UNE FIN. UN RETRACÉ DU PALMARÈS DE LA 17ÉME ÉDITION DU NIFFF S’IMPOSE AFIN DE CLORE CONVENABLEMENT CE FESTIVAL. PÉPITES DE LA CÉRÉMONIE DE CLÔTURE.
Après quelques mots de bienvenue, la cérémonie a commencé par la diffusion d’un clipshow montrant les moments forts du festival. La directrice artistique Anaïs Emery a remercié tous les participants et sponsors du NIFFF, avec une note d’émotion pour un membre fidèle de la direction du festival qui quitte le navire. Un standing ovation du public a accompagné les remerciements de la mère du festival.
PALMARÈS DES COURTS-MÉTRAGES
Le Prix H.R : Giger « Narcisse » du meilleur court-métrage européen a été attribué à Die Brücke über den Fluss. Ce film d’animation suisse thématise le suicide comme échappatoire ainsi que la pression par les pairs. Le court-métrage a également été nominé au Méliès d’argent du meilleur court-métrage fantastique européen.
Contrairement au trophée précédent qui traite les œuvres européennes en général, le Prix Taurus Studio à l’innovation se concentre uniquement sur les courts-métrages suisses. Claude Lander, président du Jury Taurus Studio, a confié que le choix du film s’était effectué après une grosse beuverie ; le court-métrage dont les jurés s’étaient le mieux rappelé a gagné.
Lander a encouragé le public à applaudir en crescendo pendant qu’il ouvrait l’enveloppe dévoilant le film sélectionné. Les niffiens ont tout de suite participé avec l’enthousiasme qui leur est propre, mais l’applaudissement a cédé aux rires car Lander s’était trompé d’enveloppe. Pour finir, c’est la production crowdfundée Sons of Bitches qui a remporté cette discipline. Cette œuvre montre la trajectoire douloureuse d’une prostituée du Wisconsin au 18ème siècle.
LONGS-MÉTRAGES PRIMÉS
Le huis clos indien Trapped, qui raconte comment un jeune homme lutte pour sa survie enfermé dans un appartement sans nourriture, eau et électricité, a reçu le prix du meilleur film asiatique. Comme il est coutume depuis plusieurs années déjà, le réalisateur absent Mr. Motwane a fait une vidéo de remerciement qui a été diffusée pendant la cérémonie.
Jojo’s Bizarre Adventure de Takashi Miike a obtenu le Prix du Public du NIFFF. L’invité d’honneur étant alors déjà retourné au Japon, il nous a concocté une vidéo de remerciement en brandissant une bière et un tee-shirt du festival. Le Lycée Denis-De-Rougemont a octroyé le Prix de la Jeunesse à Hostile. Le réalisateur Mathieu Turi a répondu présent et a pu récupérer son trophée sans délai.
PRIX PRESTIGIEUX ET RÉALISATEURS HEUREUX
Le Méliès d’argent du meilleur long-métrage fantastique européen a été décerné à El Bar, ce qui implique qu’il fera partie de la compétition pour le Méliès d’or qui aura lieu au Science+Fiction Festival de Trieste. Le réalisateur Álex de la Iglesia a fait une vidéo de remerciement tout en serrant un livre pour enfants dans les mains.
Le Prix de la critique internationale ainsi que le Prix Imaging The Future du meilleur production design est revenu à The Endless. Il s’agit d’une œuvre américaine qui explore le rapport entre frères dans un contexte lovecraftien. Le duo de réalisateurs Justin Benson et Aaron Moorhead était présents durant le festival et a essayé pendant la cérémonie de tenir leur discours en français.
Enfin, le Prix H.R : Giger « Narcisse » du meilleur long-métrage est allé à Super Dark Times. Ce film américain retourne dans l’époque pré-internet et présente l’impact psychique d’adolescents témoins d’un meurtre. Le réalisateur Kevin Phillips a envoyé une vidéo de remerciements faite sur snapchat.
FILM DE CLÔTURE : BABY DRIVER
Pour rester dans la continuité des vidéos de réalisateurs, c’est Edgar Wright, le réalisateur de Baby Driver, qui a fait l’introduction de son dernier opus. Ce film sort en salles le 19 juillet en Suisse.
Baby est chauffeur malgré lui pour vols organisés et braquages à main armée. Avec ses écouteurs pratiquement scotchés à ses oreilles, c’est un accro à la musique au point où il dépend du rythme pour mener à bien sa mission. Il va de soi que ce film est très musical, les chansons qu’il écoute étant omniprésentes et correspondant presque systématiquement à la bande-son.
Baby Driver est une profusion de références cinéphiles, allant des hommages évidents au genre comme Drive, Fast & Furious et Taxi Driver, aux clins d’œil à Austin Powers, Goodfellas, Bonnie & Clyde et j’en passe. Malgré l’origine britannique du réalisateur, ce long-métrage fait très américain avec sa romance des années 1950, ses courses de voitures folles et sa violence gratuite avec armes à feu.
Malgré tous ses atouts scénaristiques à en perdre haleine, on ne sent pas vraiment la griffe d’Edgar Wright dans Baby Driver; en particulier en ce qui concerne les séquences de montage pour lesquelles il est reconnu. Ce film est très bon certes, mais aurait tout aussi bien pu être réalisé par tout autre cinéphile de sa génération.
Crédits Photo : NIFFF, Clarisse Aeschlimann
Site Officiel du Festival